C'est devenu presque inévitable que chaque année, particulièrement en été, l'on assiste à des bilans élevés en termes de morts par accidents de la route, noyades et différents incendies. Selon les chiffres du centre national de prévention et de sécurité routière, près de 1700 personnes ont trouvé la mort et 17 700 autres ont été blessées lors du premier semestre. Dans ce décompte macabre, 23% des morts sont des jeunes de moins de 30 ans. C'est le directeur général du centre national de prévention routière, Ahmed Nait El Hocine, qui l'a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse animée au centre national d'information de la Protection civile. D'après ce même responsable, 1695 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la circulation routière durant le premier semestre 2017 à l'échelle nationale, soit une baisse de 11,67% par rapport à la même période de 2016 où il a été enregistré 1919 décès. «Cette baisse de la mortalité est estimée à 4,44% au niveau des zones urbaines, soit 16 vies épargnées et 13,34% au niveau des zones rurales, soit 208 vies épargnées», explique M. Nait El Hocine. «Un total de 12.358 accidents de la route a été enregistré durant le premier semestre, soit une baisse de 1880 (-13,20%) d'accidents, comparativement à la même période de 2016», ajoute-t-il. Selon Nait El Hocine, même le nombre de personnes blessées a nettement diminué par rapport à 2016. A ce sujet, un nombre de 17 715 personnes blessées a été enregistré lors de cette période, contre 21 290 durant la même période 2016, soit une baisse de 16,79%. Les 3575 personnes en moins se répartissent comme suit : -1,57 % au niveau des zones urbaines (- 144 personnes blessées) et 28,28% au niveau des zones rurales, soit - 3431 personnes. Dans ce bilan, M.Nait El Hocine a affirmé que ce sont les jeunes âgés entre 18 et 29 ans qui sont fortement impliqués dans les 36,27% des accidents de la route, lors de ces 6 premiers mois. Il soulignera, à ce sujet, que cette tranche d'âge tient également le haut du tableau dans la catégorie des blessés. S'agissant des causes des accidents, il est à noter que 11.861 accidents de la circulation sont liés au facteur humain, plus particulièrement le non-respect des règles de la circulation, 292 cas sont liés à l'état des véhicules et 205 à l'état des routes. Avec 729 accidents corporels enregistrés au cours de l'année, la wilaya d'Alger se positionne à la première place des wilayas les plus mortelles. D'autre part, la wilaya de M'Sila a enregistré le plus fort taux de mortalité durant cette période avec 82 personnes décédées sur les routes. Ce taux de mortalité s'explique par le fait que cette wilaya constitue un véritable carrefour desservant les régions Centre, Est et Sud du pays. En deuxième position, on retrouve la wilaya d'Alger qui a enregistré 71 personnes décédées et la wilaya de Batna en troisième position avec 67 décès. Feux de forêt et noyades Dans ce décompte, les services de la Protection civile ont recensé entre le 1er juin et le 30 juillet pas moins de 141 morts par noyade et 1028 incendies. A cet effet, c'est le colonel Farouk Achour, directeur de la communication de la Protection civile, qui a indiqué que les 1028 incendies déclenchés ont causé la perte de 250 000 hectares de forêts et de récoltes, et fait 1 mort. Selon le même bilan, ces pertes sont réparties comme suit : 7701 hectares (forêts, maquis, broussailles) et 24 4104 hectares de récoltes. L'orateur a indiqué que les wilayas d'El Taref, Skikda, Jijel, Tizi Ouzou et Béjaïa sont les plus touchées. Selon M. Achour, la valeur globale des pertes par an atteint les 100 milliards DA. Pour les noyades, le colonel de la Protection civile a assuré qu'en deux mois, la barre des 140 victimes a été franchie. Le porte-parole de la Protection civile a déploré le décès de 78 personnes par noyade. «30 individus ont péri dans des plages surveillées, dont 13 noyés en dehors des horaires de surveillance, alors que 48 autres sont décédés au niveau de plages interdites à la baignade, donc sans surveillance», précise M. Achour. D'autre part, depuis l'ouverture de la saison estivale, le bilan des interventions du dispositif de surveillance des plages et des baignades fait état de 42.822 interventions. Les éléments de la protection civile ont pu sauver 28.409 personnes d'une noyade certaine et prodigué des soins sur place à 11167 baigneurs. Quant à l'affluence sur les plages, le colonel a avancé le chiffre de plus de 61 millions d'estivants. Outre les plages, les noyades sont également observées dans les plans d'eau. Un coup d'œil sur les statistiques révèle 63 morts, dont 10 dans les oueds, 12 dans les barrages, 15 dans les retenues collinaires, 6 dans les piscines et les bassins, et 20 noyades dans les mares d'eau.