Le facteur humain est le responsable numéro un des bilans enregistrés, affirme la Protection civile. La saison estivale qui tire à sa fin n'a pas dérogé à la règle par rapport aux années écoulées en matière de statistiques relatives aux incendies de forêts, aux accidents de la route et au nombre de noyades sur les plages. En témoignent les statistiques enregistrées par la Protection civile durant la période allant du 1er juin au 17 de ce mois en cours, rendues publiques la semaine dernière. Dans le volet des incendies de forêts, la direction générale de la Protection civile a enregistré, selon le colonel Farouk Achour, sous -directeur de l'information et des statistiques à la direction générale, la perte de 8111 hectares en couvert végétal (2911ha de forêts, 2311ha de maquis et 2890 ha de broussailles) et 2929,7 ha en récoltes incluant (arbres fruitiers, palmiers et bottes de foin). Si une baisse de 3000 ha a été enregistrée en couvert végétal par rapport à l'année 2015 où il a été enregistré à la même période la perte de 11.303 ha, les incendies en récoltes ont connu une forte progression par rapport à l'an dernier où il n'a été déploré que la perte de 1354,3 ha. Les agriculteurs assument, fait remarquer la Protection civile dans son rapport, l'entière responsabilité dans les pertes concernant la superficie des récoltes incendiées. Ces derniers, souligne-t-elle, n'ont pas respecté «les mesures préventives contre le feu et les opérations d'incinération lors des travaux agricoles». Les principaux facteurs de déclenchement des incendies de forêts, selon M.Boussaoud Abdelghani, sous -directeur de la prévention à la direction générale de la Protection civile sont: le facteur humain en première position et les désagréments liés à la nature (vents, forte chaleur, présence d'un sous-bois vigoureux) en seconde position. «Le facteur humain (paysans, éleveurs et riverains) est le facteur numéro un de déclenchement des incendies de forêts. Nous en sommes sûrs et certains. Nous ne disons pas qu'ils brûlent ces espaces forestiers volontairement ou par sadisme. Mais leur intention de brûler ces espaces pour les revoir se régénérer à l'avenir porte de grands dégâts au couvert végétal», indique M. Boussaoud lors de son intervention. La sensibilisation de cette catégorie de personnes constituera désormais pour la Protection civile, une priorité, ajoute-t-il. Pour ce qui est du volet des accidents de la route, la direction générale de la Protection civile a enregistré pour la période allant du 1er janvier à juillet 2016, 1267 décès et 44.067 blessés. Le bilan, certes est en dessous de celui enregistré l'année dernière, indique le colonel Farouk Achour, où il a été enregistré à la même période 2332 décès et 79.828 blessés, il reste tout de même alarmant et très important. Les accidents ayant causé le plus de morts, selon le rapport de la direction générale de la Protection civile, sont ceux qui ont eu lieu suite à la collision frontale entre véhicules (603 accidents), au renversement (408), victimes heurtées par des véhicules (180) et les autres accidents (13). Le plus grand nombre d'accidents a été enregistré sur les Routes nationales (16.231 accidents), les routes communales (16.231), l'autoroute (4230). Les wilayas où sont enregistrés plus d'accidents sont les wilayas d'Alger 3808 accidents, Oran 1609 accidents, Constantine 1374. Le classement des wilayas selon le nombre de décédés, place la wilaya de Djelfa en première position avec 68 décès, Laghouat 60 décès et Aïn Defla 53. Les accidents de la route, selon les responsables de la Protection civile, sont dus en premier lieu au facteur de la vitesse. «Les automobilistes ne semblent pas avoir réalisé la dangerosité de la vitesse», a regretté le colonel Farouk Achour. L'état de la chaussée et des véhicules vient loin derrière le facteur de la vitesse, ajoute-t-il. Durant cet été, la majeure partie des accidents a été enregistrée durant la tranche horaire 16h-20h (16.343 accidents), 20h-00h (10.007 accidents). Certaines journées comme jeudi(10.732 accidents) et dimanche (10.429 accidents), sont désormais considérées comme des journées macabres. Durant cet été, la raison principale de l'enregistrement d'autant d'accidents durant ces journées est l'affluence des familles sur les plages. Concernant celles-ci, elles auront été également cet été aussi mortelles que les années précédentes.Entre le 1er juin et le 17 août, la Protection civile a enregistré pas moins de 190 cas de décès.105 décès sur les plages et 85 dans des barrages, retenues collinaires, piscines, lac et mares d'eau. Sur les 105 décès enregistrés 37 l'ont été dans des plages autorisées à la baignade et 69 dans des barrages interdits à la baignade. Les raisons de ces noyades dans les plages, précise la Protection civile, sont le non-respect des consignes de la Protection civile, l'imprudence des estivants, l'ignorance des règles de la natation pour les personnes venant des régions de l'intérieur du pays, et l'utilisation ces dernières années des engins nautiques dans des zones de natation. Les bilans présentés sont provisoires. L'été 2016 n'est pas encore terminé et s'étalera jusqu'au 21 septembre prochain, a tenu à indiquer la direction générale de la Protection civile.