La question de l'eau constitue un problème majeur pour les habitants du grand quartier populaire Boutaleb-Tayeb relevant de la commune de Sidi Akkacha, située à 45 km du chef-lieu de wilaya et à 10 km de la commune de Ténès. En effet, la situation dans la région reste caractérisée par l'accès difficile à cette ressource et la mauvaise gestion des points d'approvisionnement. Les différentes concertations menées avec les populations ont permis de confirmer que la question de l'eau constitue un problème majeur pour elles. Les préoccupations telles que soulevées par les populations portent sur l'accès difficile à l'eau. Et même si cette eau n'est utilisée ni pour la boisson ni pour la cuisson, elle est inadaptée, elle provient des forages. Selon des sources locales, à défaut de renouvellement du réseau, le quartier est privé d'eau de la station de dessalement qui alimente leur commune. Selon le président du comité de quartier, Youcef Slimane, «nous souffrons d'une véritable crise d'eau potable. En plus l'eau qui coule dans les robinets dix minutes deux fois par semaine, soit le lundi et le jeudi, n'est pas potable car elle est pleine de calcaire, nous avons demandé des experts pour effectuer des analyses sur cette eau. Nous réclamons l'eau de la station de dessalement de Maïnis. Certains d'entre nous s'approvisionnent à l'aide de citernes tractables et ceux qui n'ont pas les moyens se contentent de l'eau du robinet qui n'est pas potable. La grande majorité des habitants a vécu une saison estivale catastrophique en matière de restriction de l'alimentation en eau potable. Les restrictions durent depuis des années, poussant les habitants à aller la chercher plus loin, par n'importe quel moyen.» Depuis, l'ADE a instauré un régime drastique à la population qui s'est rabattue à l'achat de citernes pour stocker ce précieux liquide. Mais faudrait-il encore avoir la chance de remplir la citerne quand la majorité de la population a juste le temps de remplir quelques jerricans avant que l'eau ne disparaisse des robinets. Et pourtant, la station de dessalement d'eau mer n'est qu'à une quinzaine de kilomètres de leur quartier. Depuis des décennies, les autorités locales n'ont plus consenti un seul centime, à d'autres formules d'alimentation de la commune pour renforcer les capacités existantes et apaiser les souffrances de la population.