Annoncé en mai 2006, le projet de création d'un pôle de services spécialisé dans les technologies de l'information et de la communication à Annaba semble connaître un début de concrétisation. Le technoparc de Chaïba, qui a élu domicile au niveau de l'ancien siège de l'ex-Ensid, a bénéficié de l'aval de la wilaya de Annaba, laquelle lui a octroyé une assiette foncière de 5,3 ha. Une superficie qui pourrait s'avérer insuffisante dans l'éventualité d'un afflux important d'investisseurs, comme l'appréhende d'ores et déjà l'ANPT. Cette perspective tient bien évidemment compte de la présentation du projet à la masse critique d'acteurs des technologies de l'information et de la communication auxquels le futur technoparc est destiné. L'idée a séduit l'Andi et l'ANDPE, dont les représentants sont à pied d'œuvre, affirme-t-on, pour inciter les promoteurs à s'installer dans cet espace. Investisseurs de divers horizons, qui seraient intéressés par la complémentarité public-privé dans le cadre d'activités tertiaires dans le secteur de la sidérurgie et de la métallurgie. Il en est de même, de l'avis desdits responsables, pour ce qui est des transferts de technologies et la commercialisation des produits nouveaux ainsi que pour la recherche et le développement de par la proximité du campus universitaire. Le technopole de Chaïba, dont la vocation est régionale, sera relié au cyberparc de Sidi Abdallah, la ville nouvelle située dans la périphérie d'Alger, et travaillera au renforcement des grappes industrielles implantées localement. Ses concepteurs ont résolument opté pour un aménagement de qualité afin de le rendre le plus attractif possible. Des contacts très avancés entrepris par l'Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques avec des investisseurs potentiels émiratis et européens augurent du lancement imminent du site d'Annaba. C'est du moins ce qui avait été affirmé à Abdelhamid Temmar courant juin par la responsable locale du projet lors de la rencontre qui a été organisée à l'intention exclusive des promoteurs nationaux au sein de l'Ensid. Rappelons qu'il y a un peu plus d'une année, Sid Ahmed Karcouche, directeur général de l'Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques, qui avait convié en la circonstance les principaux responsables d'International Development Ireland Ltd et de Seven Stars Holding pour une présentation du modèle britannique d'investissement dans le secteur des TIC et des technopoles à thèmes, n'avait pas écarté l'éventualité d'une coopération plus poussée avec ces entreprises spécialisées, sous forme d'une joint-venture notamment. Les experts invités s'étaient dit pour leur part très enthousiasmés par la richesse du patrimoine naturel touristique, ce qui représente un atout supplémentaire d'attractivité pour les investisseurs étrangers, ont-ils estimé. Le PDG de Seven Stars Holding devrait revenir en Algérie avec des propositions concrètes et un business plan, mais il semble qu'il n'en est rien encore. En attendant, la première phase de développement qui s'étale de 2009 à 2013 est bel et bien entamée avec les préparatifs de l'opération viabilisation et Vrd qui devrait suivre la démolition d'une partie de l'ex-siège de l'Ensid et y faire les aménagements extérieurs ainsi que les portes d'entrée du site.