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Des passeports électroniques pour Interpol Annoncé lundi à Montréal par le secrétaire général de l'organisation internationale de police, Ronald K. Noble
Le «e-passeport», comme le nomme Interpol, sera présenté par EDAPS (une entreprise ukrainienne, EDAPS Consortium choisie pour concevoir et fabriquer le premier passeport électronique de l'organisation), à sa prochaine assemblée générale qui se tiendra à Singapour du 11 au 15 octobre prochain. L'organisation internationale de police (deuxième organisation internationale après l'ONU et créée en 1923 dans le but de promouvoir la coopération policière internationale) à laquelle ont adhéré 187 des 195 Etats reconnus internationalement vient d'envisager de doter ses agents, à travers le monde, de passeports électroniques devant leur permettre de franchir librement les frontières à la poursuite des criminels. Un document qui comprendra différents éléments le rendant difficile à falsifier, tels que gravures laser, puce électronique, ainsi que des signes holographiques, micrographiques et optiques, précise l'organisation via un communiqué. Ce document, devait expliquer M. Noble devant un symposium sur la sécurité, organisé à Montréal par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), «doit permettre aux chefs des bureaux nationaux d'Interpol de passer librement les frontières dans le cadre de leurs enquêtes», ajoutant que «les criminels peuvent traverser les frontières rapidement et sans effort, tandis que nos chefs de bureaux nationaux et même les collaborateurs de notre quartier général sont freinés ou stoppés par des blocages bureaucratiques internationaux, qui sont un obstacle majeur dans nos efforts en vue d'assurer la sécurité dans le monde». 20 fournisseurs de douze pays (Allemagne, Etats-Unis, France, Hongrie, Italie, Japon, Lituanie, Pays-Bas, Russie, Suède, Suisse et Ukraine) seront sollicités par EDAPS Consortium pour l'élaboration du document en question et dont les données biométriques des titulaires resteront toujours sous la protection de l'organisation, avait souligné le SG d'Interpol. Ce dernier devait argumenter le projet en indiquant que «l'introduction d'un passeport électronique d'Interpol sera une référence pour des documents de voyage sûrs, alors que l'utilisation de faux passeports par les terroristes menace la sécurité des citoyens partout dans le monde». Il est judicieux de préciser que l'organisation dispose, par ailleurs, de sept bureaux régionaux, en Argentine, au Cameroun, en Côte d'Ivoire, au Salvador, au Kenya, en Thaïlande et au Zimbabwe et d'une représentation aux Nations unies à New York. A préciser également qu'au vu du rôle politiquement neutre qu'elle doit jouer, la Constitution d'Interpol lui interdit d'intervenir dans les affaires ne concernant qu'un pays membre, ou les crimes militaires, politiques, religieux ou raciaux. Ses activités tournent autour du trafic et production de drogue, du terrorisme, du blanchiment d'argent, du crime organisé. Pour bien comprendre la véritable mission de cette organisation, il faut savoir que celle-ci est une structure d'analyse sur la criminalité et le terrorisme. C'est une sorte de grande base de données pour les pays membres auxquels elle produit de l'expertise et de la connaissance.