Le milieu de terrain du CRB, Ahmed Mekehout, pense que la crise qui a ébranlé la maison belouizdadie ces derniers temps a pris fin. Il se dit même convaincu que le Chabab aura son mot à dire pour le reste de la compétition. La victoire arrachée vendredi dernier face à la JSK vous a certainement permis de souffler, n'est-ce pas ? Absolument. Il fallait gagner coûte que coûte ce match pour éviter à notre club de sombrer dans une profonde crise. Je pense que ce jour-là, nous avons fait preuve, nous les joueurs, d'une très grande volonté sur le terrain. On s'est battu à fond pour glaner ces trois points de la victoire qui nous permettent d'aborder la suite avec un peu plus de sérénité. Vos coéquipiers disent qu'ils ont gagné aussi pour Kerbadj. Votre président a fini par revenir à de meilleurs sentiments... Oui, c'est le cas de le dire. Lorsque le président annoncé sa démission à la presse, cela nous a perturbés. En fait, on s'est senti responsables de tout ce qu'il a enduré durant le match face à Sfax. On s'est dit alors que la meilleure façon de nous faire pardonner et de le faire revenir sur sa décision était de remporter pour lui cette victoire. Finalement, nous ne l'avons pas déçu. Kerbadj est revenu, mais il risque de repartir si jamais le CRB déçoit à nouveau… Non, le passage à vide qu'a traversé notre équipe ces derniers temps fait désormais partie du passé. Je pense que cette précieuse victoire face à la JSK va servir de déclic au groupe. J'irai même jusqu'à dire que le CRB reviendra en force lors des prochaines journées. J'en ai la certitude. Nos supporters doivent nous faire confiance et continuer à nous soutenir. Vous aurez un mois de novembre très chargé, notamment avec cette série de derbies algérois face à l'USMH, le NAHD et le MCA. Ça risque d'être difficile pour vous lorsqu'on sait que ces dernières années le CRB ne réussit pas souvent ce type de rencontres... Je pense que nous avons un groupe capable, solide, à même de négocier convenablement ces matches. Le CRB possède une équipe jeune qui ne cesse de gagner en maturité. Certes, on s'attend à ce que ces derbies soient difficiles pour nous, mais je suis convaincu là aussi qu'on aura notre mot à dire. Mais il y aura aussi cette demi-finale retour de la coupe nord-africaine face à Sfax, qui vous a battu chez vous au match aller au stade du 20 Août. D'aucuns pensent que les carottes sont déjà cuites. Votre avis ? Moi j'ai appris qu'en football rien n'est joué d'avance. Il est vrai que Sfax a pris une sérieuse option pour la qualification en finale, mais tant qu'il reste encore un match à jouer chez eux, on jouera notre dernière carte à fond. Et puis, il faut reconnaître que notre adversaire a été très chanceux lors du match aller. Il a réussi à marquer ce jour-là sur la seule action dangereuse qu'il s'est créee, contrairement à notre équipe qui a raté beaucoup d'occasions qui ne demandaient qu'à être concrétisées. Donc vous croyez à l'exploit ? Pourquoi pas ? Sfax n'est plus cette équipe qui dominait ces dernières années le football africain. Elle a eu seulement de la chance au 20 Août. Je pense qu'on est capables de leur marquer des buts chez eux. On a un mois devant nous pour préparer ce match, et j'espère incha Allah qu'on se qualifiera en finale. Parlons à présent de vous. Tout le monde a remarqué la baisse de régime de Mekehout en ce début de saison. Comment expliquez-vous cela ? Il faut que les gens sachent que je n'ai pas pris part aux cinq premiers matches du championnat avec mon équipe. J'ignore encore les raisons qui ont poussé Henkouche à se passer de mes services. Mais le fait de ne pas avoir ce nombre de matches dans les jambes a fait que je manque un peu de rythme par rapport à mes coéquipiers. Maintenant, ça commence à venir doucement. Et avec l'aide de Dieu, je suis sûr de retrouver la plénitude de mes moyens dans les tout prochains matches.