Sur les 15 associations retenues, trois d'entre elles bénéficieront de près de la moitié de ce budget. Pour pouvoir en profiter, les élus exigent d'abord la signature d'un «contrat-programme» dans lequel l'APC et l'association concernée doivent s'entendre sur les activités dans lesquelles les subventions seront dépensées ainsi que sur les objectifs attendus de la réalisation de ces actions. Lors de leur session plénière du 3 novembre, les élus de l'APC d'Alger-Centre ont adopté une délibération suivant laquelle une enveloppe de 39,7 millions de dinars sera réservée aux subventions de quinze associations activant sur le territoire de la commune. Ainsi, l'ARBEE sera subventionnée à hauteur de 9 millions de dinars, la plus importance subvention inscrite au budget de l'APC. L'association CRBEE sera aussi aidée avec 4,5 millions de dinars alors que l'association sportive Emir Abdelkader (ASE) sera verra affecter la somme de 3,5 millions de dinars. Ces trois associations profiteront, à elles seules, de près de 50% de l'enveloppe votée par les élus (17 millions de dinars). Dans la liste des bénéficiaires, quatre autres associations auront chacune droit à une subvention d'un million de dinars. Il s'agit de l'IROBEE, du Nadit, de l'ASTT et du MAC. Selon le texte de la délibération, une somme de 650 000 DA a été également inscrite au profit du SCAC. Les sept dernières organisations, à savoir l'EAC, l'ESMA, le WAC, Net Com, le NRS et le CAAC, seront aidées à hauteur de 500 000 DA chacune. Pour pouvoir utiliser cet argent, les responsables des quinze associations retenues dans cette délibération doivent répondre favorablement aux conditions posées par les élus. Se fondant sur la circulaire du 22 décembre 1999 du ministère chargé des finances, l'APC rappelle aux concernés qu'ils doivent présenter à ses services le programme de leurs activités et le planning de son exécution de l'année concernée pour l'octroi de la subvention. De plus, les élus exigent le contrôle des comptes de l'association par un commissaire aux comptes agréé. Ils exigent également la présentation des bilans moral et financier de l'exercice précédent (2008) approuvés par le commissaire aux comptes. Enfin, les élus exigent la signature d'un «contrat-programme» entre l'APC et chaque association. Dans ce contrat, précise-t-on, les deux parties doivent s'entendre sur les activités dans lesquelles les subventions seront dépensées ainsi que les objectifs attendus de la réalisation de ces actions. A Alger-Centre, on compte beaucoup sur ce «contrat-programme» pour réhabiliter le mouvement associatif dans son rôle d'encadrement de la jeunesse de la commune. Cette idée a été retenue par l'APC à l'issue d'une «journée de réflexion» organisée mardi 30 juin à l'hôtel Safir (ex-Alleti), autour d'«un nouveau mode de financement des associations sportives». Les élus avaient l'intention d'aller vers un nouveau système qui dépasse les simples subventions annuelles versées par la collectivité aux associations qui présentent, à la fin de chaque exercice, un bilan moral et financier. Cette journée d'étude, qui a regroupé les responsables locaux, les gérants des associations et des juristes, était la première initiative du genre, comme l'a affirmé le président de l'APC, Tayeb Zitouni, depuis qu'il était à la tête de la commune (juin 1997). A l'occasion de cette rencontre, M. Zitouni a déclaré que 100 000 personnes habitaient Alger-Centre, dont 15 000 étaient des athlètes encadrés par une trentaine d'associations «réellement actives». «C'est insuffisant», a estimé le P/APC. Pour lui, le sport est devenu un fonds de commerce pour certaines personnes. «Il y a des jeunes qui ont fui les associations à cause des comportements de certains responsables. J'invite ces personnes à se rapprocher du centre national du registre du commerce pour changer d'activité», a ironisé M. Zitouni. L'élu a toutefois assuré que l'APC avait de l'argent pour faire du sport ce qu'en voulaient ces animateurs.