La Mitidja est une région polluée et est devenue hostile à l'apiculture, s'est inquiété Hocine Difallah, secrétaire général de l'Association des apiculteurs de la wilaya de Blida. Rencontré en marge de l'atelier «Réhabilitation et développement de la Mitidja», organisé hier à l'INRA, cet apiculteur a tiré la sonnette d'alarme concernant la dégradation de la qualité des sols et leur pollution par les pesticides et les insecticides. Il met en avant aussi la difficulté de placement des ruches à cause du morcellement des terres agricoles. Son vœu est d'aider les apiculteurs à s'organiser. «Nous avons développé beaucoup de techniques pour améliorer notre production», nous a-t-il confié, notant avoir cherché de nouveaux placements hors la région de la Mitidja, où il éprouve des difficultés de dénicher des placements. Il souhaite, par ailleurs, la labellisation du miel de la région peu apprécié, malgré sa bonne qualité et ses vertus thérapeutiques à cause de sa couleur claire. Dans son volet consacré à l'apiculture, le programme dédié à la Mitidja prévoit la réhabilitation des coopératives apicoles, la mise en place d'une carte mellifère algérienne pour mieux valoriser les ressources et éviter, à l'avenir, les fortes concentrations du cheptel apicole. Le programme prévoit aussi «la mise en place d'une réglementation apicole permettant d'éviter les dépassements professionnels».