Rien à dire, s'il y a un fait concret qui a marqué l'esprit de tout le peuple algérien en cette fin d'année 2009, c'est bien cette formidable et double qualification de notre sélection nationale à la CAN d'Angola après avoir été absente successivement lors des deux précédentes éditions, mais c'est surtout le retour parmi le ghota mondial en Coupe du monde après la longue traversée du désert de la balle ronde algérienne qui a duré un quart de siècle presque. Les longues nuits de liesse vécues par l'Algérie entière à la suite de sa mémorable victoire face aux Pharaons, notamment après le triste épisode du Caire, prouve à quel point quand il s'agit de prestige et d'unité nationale, l'amour que voue l'Algérien à sa patrie n'a pas de prix. On ne pourra jamais et assez ne pas être envahis par un sentiment de fierté en voyant tout le pays plongé dans une joie indescriptible qui n'a d'égal que la haîne que nous ont témoignée nos frères de la rive du Nil. D'ailleurs, le caillassage du bus transportant nos héros et le sang versé par nos vaillants joueurs n'a pas été vain. Certes, cela fait désormais partie du passé mais l'histoire retiendra quant à elle que les Fennecs en sont sortis grandis. Tous pour un, un pour tous ! Au lendemain du triste sort reservé aux nôtres au Caire, des mesures ont été prises par le premier magistrat du pays, répondant favorablement à l'appel des joueurs qui voulaient avoir le soutien indéfectible de leurs fans. Décision donc fut prise d'envoyer des supporters à Khartoum prêter main forte à leurs favoris. Le résultat a dépassé toute imagination et plus de 10 000 fidèles arborant des tenues vestimentaires aux couleurs nationales et drapeaux algériens à la main avaient garni les tribunes du stade d'Oum Dourmane. C'est ce qui leur avait donné des ailes au point où certains d'entre eux avaient cru évoluer à Blida. Le résultat final nous le connaissons tous, mais le fait d'avoir pu transporter autant de monde en moins de 48 heures demeure un exploit que peu de nations peuvent se targuer de pouvoir réaliser, et ce ne sont pas nos adversaires qui nous contrediront, eux qui restèrent ébahis par un tel élan de solidarité du peuple envers ses protégés. Ces derniers furent accueillis en héros par le président de la République qui a tenu personnellement à leur exprimer toute sa gratitude et celle de l'Algérie entière pour avoir procuré de la joie au peuple. La sérénité de retour Ça y est, tout est rentré dans l'ordre chez les Verts et désormais, tout baigne dans l'huile chez les camarades de Ziani. Le stage de Castellet s'est achevé dans une grande sérénité après que quelques nuages sombres aient traversé le ciel des Verts. Les camarades de Bougherra se sont entraînés hier matin, en séance plutôt légère, et se retrouvèrent de nouveau dans l'après-midi sur la pelouse du stade d'Aubagne pour une autre séance, plus intense, qui fut d'ailleurs la dernière. Sur le plan de l'effectif, hormis Rafik Saïfi qui souffre d'une angine et qui s'est entraîné en salle, Yahia est rentré de Suisse tardivement et le gardien Chaouchi s'est fait une entorse à la cheville à l'entraînement d'avant-hier et qui ne remet pas en cause sa participation pour le premier match devant l'Angola, tous les autres éléments de la sélection ont assisté aux séances technico-tactiques concoctées par le staff national. Après le dîner, les joueurs ont été conviés, une fois rentrés à l'hôtel, à une séance vidéo pour visionner les matches du Malawi, le premier adversaire de l'Algérie dans cette CAN 2010. Et tout le monde s'est vite rendu compte que cette équipe ne sera pas facile à manier du fait qu'elle aborde la compétition en toute décontraction sans de véritables grandes ambitions que celle de jouer les trouble-fête dans un groupe où les trois autres font figure de favoris. Enfin, les Verts qui seront à pied d'œuvre dès cet après-midi à Luanda auront plus de trois jours pour peaufiner leur préparation afin d'entamer le tournoi en force et pourquoi pas remporter une victoire qui les laisserait entrevoir le reste de la compétition en toute confiance. Allez, disons que tout va bien chez les Verts et bon vent avant le rendez-vous de Luanda.