Les intempéries que l'on attribue à tort à la colère du ciel se révèlent une fois de plus fatales eu égard aux dégâts provoqués durant ces dernières 48 heures, soit durant les deux journées de samedi et dimanche. Sept morts, c'est là le bilan macabre recensé à travers le pays et rendu public hier par la direction générale de la Protection civile. C'est encore la wilaya de Djelfa qui ressort en tête d'affiche, avec des dégâts notamment humains survenus à la suite de la chute de fortes quantités de pluie durant ces dernières 48 heures. Des sept morts cités plus haut, cinq sont en effet originaires de la wilaya steppique de Djelfa où la mort d'un jeune homme de 25 ans emporté par la crue de l'oued Guigaâ est survenue au mois d'août. Quant aux cinq nouvelles victimes recensées dans cette même wilaya durant ces dernières 48 heures, celles-ci ont d'ailleurs péri au même moment, a tenu à préciser la Protection civile dans son bilan, en expliquant que ces cinq personnes étaient à bord du même véhicule emporté par les eaux du même oued en crue. S'agissant des deux autres personnes tuées par les intempéries de ces derrières 48 heures, celles-ci sont originaires de la wilaya d'Alger pour l'une et de Boumerdès pour l'autre. En sus des morts, la direction de la Protection civile indique en outre dans son bilan que ses éléments ont eu également à constater plusieurs autres dégâts d'ordre matériel provoqués par les fortes précipitations qui sont tombées presque sans interruption à travers le pays depuis la nuit du vendredi et ce jusqu'à hier. A ce sujet, le bilan communiqué par la corporation des pompiers ne livre par davantage de détails. Accordons-nous à dire que le fait qu'il y ait des dégâts matériels causés par les intempéries, ceci paraît plus important que la perte d'une vie humaine qui elle n'a pas de prix. Ceci dit, les nouvelles victimes recensées à la suite des dernières intempéries ne constituent qu'une confirmation de cette réalité amère selon laquelle, en Algérie, il y a forcément mort d'homme à chaque fois que le ciel se met en colère. Mais est-ce le ciel qui tue en vérité ? La réponse qui nous vient des professionnels de l'Office national de la météorologie (ONM) est négative. «Le ciel ne tue pas, mais c'est la main de l'homme qui est à l'origine des dégâts provoqués par les intempéries.» En fait, en raison d'une mauvaise exploitation de l'espace, plus précisément d'un manque à gagner en termes de travaux de voirie et de restauration du vieux bâti menaçant ruine, il y a risque d'enregistrer d'autres victimes dans le sillage de celles recensées suite aux intempéries.