Dramatiques, fatidiques même ont été les conséquences des dernières précipitations qui se sont abattues ces dernières 48 heures sur plusieurs régions du pays. Onze personnes ont perdu la vie durant cette même période, a-t-on appris hier auprès de la cellule de communication de la direction générale de la Protection civile. Cette hécatombe devra suffire pour mettre en avant cette équation suivant laquelle à chaque fois que le ciel se met en colère, des malheurs s'abattent sur les citoyens qui subissent des conséquences plus ou moins graves. Il est admis désormais qu'en Algérie, les intempéries sont de tendance plutôt meurtrière. Les intempéries sont souvent provoquées par de fortes pluies diluviennes comme celles qui se sont abattues ces 48 heures à travers le pays. Mais si les intempéries sont «tueuses», sommes-nous pour autant en mesure de dire que c'est le ciel qui tue ? Négatif, nous répond un responsable l'Office national de météorologie (OMN). «Le ciel ne tue pas, mais c'est la main de l'homme qui est à l'origine des dégâts que provoquent les intempéries», a-t-il affirmé. Il en veut pour preuve le fait que les normes requises en matière d'urbanisme dans notre pays font gravement défaut, que les moindres précipitations peuvent causer une catastrophe. Idem pour ce qui est des accidents de la route, cet autre fléau qui ne cesse d'endeuiller des familles au quotidien, à telle enseigne que l'on n'hésite plus à le qualifier de «terrorisme routier». S'agissant de ce phénomène, c'est aussi l'homme qui est responsable de la quasi-majorité des accidents de la circulation. Cela dit, pour revenir au bilan de onze morts communiqué par hier par le service de la communication de la corporation de la Protection civile, une dizaine de ces personnes ont perdu la vie suite à des accidents de la circulation dont 3 sont survenus dans la wilaya d'Oran. Ces derniers ont coûté la vie à six personnes et causé des blessures plus ou moins graves à 3 autres. Deux personnes sont mortes à la suite de deux accidents survenus dans la wilaya de Médéa et deux autres individus ont également connu le même sort suite à deux autres accidents survenus pour l'un à Aïn Defla et pour l'autre dans la wilaya de Annaba. La onzième victime à avoir péri du fait des intempéries est un jeune homme âgé de 25 ans, originaire de la wilaya de Djelfa, qui a été porté disparu avant d'être repêché mort par les éléments de la Protection civile. Ces derniers ont par ailleurs réussi une opération de sauvetage de cinq individus bloqués à l'intérieur de leurs véhicules qui ont été cernés des heures durant par les eaux de l'oued Guiguaâ.