La maison de jeunes de Tazmalt a abrité hier une conférence-débat sous le thème «l'école et la citoyenneté», organisée conjointement par le forum culturel de la commune de Tazmalt et l'association culturelle Mohand Saïd Amellikèche. Cette rencontre a été animée par des pédagogues : Arezki Djamel, Bellil Yahia, Aït Ouali Nacer et Madjid Mérabtine, adjoint au P/APC de Tazmalt. Même si cette conférence n'a pas drainé grand monde, elle a permis en revanche de faire un tour d'horizon sur la relation qui existe entre l'école et la citoyenneté, et l'influence réciproque de l'un sur l'autre. Les orateurs ont tenté d'apporter des éclaircissements aux différents intervenants, des membres d'associations des parents d'élèves, des parents d'élèves et des élèves eux-mêmes. Le constat est peu reluisant, en ce sens que tous les intervenants se sont accordés à dire qu'il y a de la violence dans la société, plus particulièrement dans les écoles et les stades. Ce phénomène est, selon les orateurs, nouveau dans la société, et ce à cause de la décennie noire qu'à vécue le pays et qui a fait que les crimes soient banalisés et ne suscitent plus cette horreur et indignation d'autrefois. Jaou Salah, vice-président de la fédération nationale des parents d'élèves section de Béjaïa, a soulevé le problème de la sécurité dans les établissements scolaires, en s'interrogeant sur le caractère judicieux ou pernicieux de faire appel aux agents des forces de l'ordre dans une école, s'il y a «un pépin». Un lycéen a soulevé le problème de l'insécurité à l'extérieur des lycées, où les élèves, en attendant l'ouverture des portails, s'exposent à tous les dangers, notamment la violence des externes. D'autres intervenants ont mis l'accent sur la violence ou les conflits qui éclatent entre les enseignants et les élèves, ou entre les élèves dans l'enceinte des établissements scolaires. Alors que l'école devrait former un citoyen exemplaire, plein de civilité, responsabilisé, solidaire et conscient. «Chez nous, nous ne nous considérons pas comme des citoyens», tranche pour sa part, Djamel Arezki. Beaucoup de points ont été soulevés par les présents, et qui sont relatifs à ce rapport si complexe qui est entre l'école et la citoyenneté. Le mal, admet-on, est beaucoup plus profond, et l'état comme la société doivent former ce citoyen qui accomplit convenablement ses devoirs et acquiert ses droits. Dans notre société, ce rapport se trouve malheureusement déséquilibré. L'école qui devrait former le citoyen a failli, selon les intervenants, en ce sens que la violence est toujours présente dans les écoles.