Imache Amar, l'un des principaux fondateurs de l'Etoile Nord-Africaine (ENA), revient cette semaine à l'occasion de la célébration du 51e anniversaire de sa mort. La célébration qui se tiendra principalement à la bibliothèque municipale et au village Ath Mesbah, dans la région de Beni Douala, se fera sous forme d'un hommage qui sera rendu à cette figue de l'histoire contemporaine de l'Algérie et s'étalera sur deux jours, aujourd'hui et demain. Cette louable initiative est à mettre à l'actif de l'association culturelle qui porte le nom de ce nationaliste de la première heure. Un programme riche et varié a été élaboré par l'association organisatrice. Demain à 11h, il sera procédé à l'inauguration d'un portrait d'Imache Amar. Les organisateurs comptent également déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de ce militant de la cause nationale au niveau du hameau Ikhef Ougmoun. La journée de demain sera marquée, quant à elle, par l'organisation d'une exposition et une représentation théâtrale intitulée Thagunza par l'association Thafrara. Qui est Imache Amar ? Imache Amar est né le 7 juillet 1895 dans le village d'Aït Mesbah, dans la commune de Beni Douala, localité située au sud-est de Tizi Ouzou. Il intègre l'école de Taguemount Oukerrouche à l'âge de 9 ans. Au même moment et à l'exemple des enfants de son âge, il aidera ses parents dans les travaux des champs avant d'émigrer en France. Au sein de l'ENA, il s'imposera très vite aux côtés de Messali Hadj et devient vers les années 1920 rédacteur en chef du journal El Ouma. En 1934, il fut arrêté par les autorités françaises et condamné à 6 mois de prison, assortie de 2000 francs anciens. Trois années après la dissolution de l'ENA, en janvier 1937, il fut déporté en Allemagne comme détenu politique. Libéré en 1945, il rentre définitivement au pays en février 1947. C'est à cette époque qu'il rédigera sa fameuse lettre d'adieu à ses compatriotes restés en France dans laquelle il avait écrit ce passage : «En jetant un regard en arrière, c'est tout le passé qui surgit. Un passé de lutte ardente et d'espoir tenace. Ce sont des visages, les nôtres, ceux de tous nos frères que la tourmente et les nécessités de la vie ont dispersés. Il y a eu ceux qui ont eu la chance de rentrer dans leur famille et ceux que la terre de France a emprisonnés pour toujours. Il y a la situation présente, tous ces événements qui font espérer les uns et déçoivent les autres. Il y a aussi l'avenir, surtout cet avenir, qui pose pour chacun un point d'interrogation. Qu'allons-nous faire ? Que faut-il craindre ? Que faut-il espérer ?» Il meurt le 7 février 1960 à l'âge de 65 ans. Imache Amar a à son actif de nombreux écrits. Citons entre autres L'Algérie au carrefour (brochure), L'Afrique dans l'angoisse (brochure), Le procès de mes aïeux (article paru dans le journal El Ouma) etc.