Même si la dernière visite effectuée il y a quelques jours par le wali de Tizi Ouzou a été quelque peu houleuse, il reste qu'elle a permis aux uns et aux autres de poser au premier magistrat de la wilaya les différents problèmes dans lesquels se débat cette localité située à l'extrême est de la wilaya de Tizi Ouzou. Après un riche échange entre le wali et la population avec laquelle il s'est réuni à la salle de cinéma de la ville, il a été décidé de convoquer une réunion qui va le regrouper avec les représentants de la population et les autorités locales de Aïn el Hammam dans les tout prochains jours. La colère de la population d'ex-Michelet est surtout liée à la situation née du grave glissement de terrain qui a affecté une importante partie de la ville, à telle enseigne que des demeures ont été évacuées et les familles relogées à Iferhounène. Ladite réunion que convoquera le wali portera essentiellement, avons-nous appris, sur le problème du glissement de terrain. Pour rappel, et durant le mois de juin de l'année dernière, il a été fait un exposé devant les responsables des secteurs concernés par les représentants du bureau d'études, qui ont présenté une nouvelle carte de constructibilité de la zone touchée par le glissement. Selon cette étude qui a nécessité une année de travail sur les lieux, il est fait état que le glissement ne menace pas la totalité de la ville. Seule une partie de cet affaissement, qui s'étend sur deux hectares, présente un degré de dangerosité élevé. La localité de Aïn el Hammam n'est pas la seule à vivre sous la menace constante d'un glissement de terrain. La partie est de la ville côtière de Tigzirt, à une quarantaine de kilomètres au nord de Tizi Ouzou, est également menacée. Cette partie de la ville, qui a connu une importante et rapide extension ces dernières années, se trouve aussi sous la menace d'un gigantesque affaissement. C'est le cas aussi de Tala Taghla dans la commune de Boudjima. Un glissement de terrain important menace toujours plusieurs maisons depuis 2007 et rien n'a été fait à ce jour, sauf la réalisation d'un gabionnage. D'autres cas sont signalés à travers de nombreuses localités, comme dans la région de Tamda, dans la localité de Ouaguenoun et bien d'autres encore. L'inexistence d'une cartographie générale de la wilaya devient une nécessité impérieuse pour déterminer avec exactitude et répertorier les zones non constructibles.