Le groupe Nabni a rendu public hier, sur son site web, une troisième série de dix propositions relatives à l'amélioration de l'accès au financement pour les ménages, les entreprises et les associations. Cette initiative citoyenne lancée au début du mois d'avril par des jeunes Algériens des générations post-indépendance, résidant en Algérie et à l'étranger, aux profils divers, formulera un projet de «100 mesures pour l'émergence d'une Algérie nouvelle». Les mesures seront rendues publiques le 5 juillet prochain et seront proposées aux pouvoirs publics. Pour sa troisième série de mesures, le groupe évoque principalement le développement d'instruments de banque par téléphonie mobile en particulier pour les citoyens non bancarisés, l'instauration de mesures encourageant l'utilisation des cartes de paiement et cartes de crédit, le développement de la micro-finance. Le groupe préconise également des assouplissements pour faciliter l'accès au financement des associations et fondations à caractère social, culturel, scientifique et communautaire. Il propose, par ailleurs, le développement du marché interbancaire des changes pour permettre l'apparition d'instruments de couverture du risque de change pour les entreprises. Le groupe interpelle les pouvoirs publics pour autoriser les bureaux de change à fixer librement leurs cours d'achat et de vente, indépendamment des cours fixés par la Banque d'Algérie. L'objectif de cette mesure est d'intégrer progressivement le marché des changes au sein de l'économie formelle. «Les bureaux de change ne se développent pas en grande partie parce que la Banque d'Algérie encadre les cours d'achat et de vente de devises, rendant l'activité peu profitable», note l'initiative. A travers cette mesure, «la Banque d'Algérie permettra aux bureaux de change de se développer sur le marché et aux particuliers de bénéficier d'un meilleur service pour acheter et vendre des devises qui posent actuellement des problèmes de sécurité physique, de risques légaux et de pertes dues aux mouvements spéculatifs fréquents et des commissions élevées prises par les agents pour couvrir le risque et les coûts de transaction», justifie le groupe. «Cette mesure permettra aussi d'intégrer une partie des volumes de change dans l'économie formelle ce qui apportera des revenus additionnels pour les banques, des revenus fiscaux pour l'Etat et permettra un meilleur contrôle des flux par les pouvoirs publics», a-t-on prévenu. Pour les entreprises, les mesures préconisées sont relatives au rétablissement des instruments de paiements usuels pour les opérations d'importation, la réduction des délais de paiements, notamment dans les contrats publics et l'introduction des améliorations du marché des changes pour que les entreprises puissent avoir un meilleur accès aux instruments de change, en rapprochant le taux officiel du taux de change parallèle. Depuis sa création, le groupe a émis 20 propositions visant notamment la simplification des procédures administratives pour la création d'entreprise, l'amélioration de l'insertion professionnelle des étudiants, le rapprochement entre les entreprises et les universités en terme de débouchés professionnels et la création d'un fonds Algérie-2050 pour les générations futures. En vue d'enrichir les propositions, le groupe invite les citoyens faire à leurs propositions sur son site.