Le gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie via le territoire tunisien a été la cible mardi d'un acte de sabotage. Le Conseil des ministres tunisien a enregistré «la gravité du sabotage» du gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie passant par le territoire tunisien, appelant «toutes les parties» politiques et sociales et les médias à assumer leurs responsabilités, avec l'armée et les forces de sécurité, dans la lutte contre les actes criminels et leurs instigateurs, a indiqué le porte-parole du Conseil des ministres, Tayeb Bakouche, cité hier par l'APS. L'Algérie approvisionne l'Italie en gaz naturel depuis 1983 à travers trois gazoducs Transmed reliant l'Algérie à la Sicile (Italie) via la Tunisie sur 775 kilomètres. Le ministère tunisien de l'Intérieur avait annoncé qu'une explosion s'était produite mardi sur un gazoduc algéro-italien traversant la Tunisie, sans faire de dégâts humains ou matériels. «L'explosion qui pourrait probablement être un acte de sabotage, selon un communiqué du ministère, a eu lieu au niveau du village de Bouachira, dans le gouvernorat de Zeghouan», avait indiqué le ministère dans un communiqué. La même source a par ailleurs relevé sur la base d'un constat effectué sur le terrain en présence de représentants du ministère public, «qu'un acte criminel pourrait être à l'origine de cette explosion», poursuit le communiqué. Des recherches se poursuivaient «à un rythme accéléré» pour identifier les commanditaires de cet acte et les arrêter. Du côté algérien, une source proche de la direction générale ayant requis l'anonymat a indiqué que l'incident survenu en Tunisie n'a pas eu d'impact sur les livraisons gazières algériennes. Officiellement, l'Algérie n'a pas encore réagi quant à l'importance de cet incident.