Les citoyens n'ont cessé de se plaindre, depuis une semaine, du manque persistant de timbres fiscaux au niveau des bureaux de poste d'Alger. Indispensables pour la certification de documents administratifs, la rareté de ces petites vignettes les pénalise grandement. Une pénurie de timbres fiscaux sévit depuis quelques temps dans les bureaux de postes. Cela pénalise les citoyens qui désirent se faire délivrer différents documents administratifs comme la carte nationale d'identité, le passeport et le casier judiciaire…. C'est depuis presque une semaine que ces «petites vignettes fiscales» sont introuvables. En fait cette rareté touche tous les timbres de différents montant. «On en a pas» est le refrain qui revient dans les bouches des agents au niveau des bureaux de poste de la capitale. A la grande poste ou ailleurs, ce petit timbre fait défaut. Il faut aller le chercher ailleurs chez des buralistes et le payer avec 5, 10 et 50 dinars de plus. Ainsi le timbre de 200 DA est vendu 250 DA chez un buraliste de la rue Hassiba Ben Bouali (Alger-Centre). Ces buralistes sont qualifiés d'«opportunistes» par des citoyens, mais il paraît que l'indisponibilité se fait ressentir chez d'autres buralistes. Un agent de guichet dans un bureau postal de la rue Didouche Mourad (Alger-Centre) nous a fait savoir que ce manque a été signalé à qui de droit. Pour un autre guichetier, il s'agit d'une rupture de stock au niveau des services et recettes des impôts. Car explique-t-il, la direction principale des impôts est le pourvoyeur principal qui assure la livraison de ces timbres fiscaux pour les bureaux de poste. Cette pénurie est beaucoup ressentie à l'approche la rentrée sociale où la demande des documents administratifs s'accentue et par conséquent celle de ces timbres. Selon le propriétaire d'un kiosque multiservice dans la rue Victor-Hugo, les multiples réclamations concernant l'approvisionnement en timbres auprès des agents des impôts agréés n'ont pas abouti. Et pour y faire face, on se livre, dira-t-il, actuellement à un marché noir où les prix pratiqués sont vraiment exorbitants.