Le citoyen trouve, dans les kiosques, moyennant un prix plus élevé, les timbres en rupture de stock à la Grande poste. Evoqué hier à l'APW, la pénurie des imprimés de demande de carte d'identité nationale CNI et de passeport dure depuis plus d'un mois et le phénomène est enregistré au niveau de plusieurs communes et daïras. Une pénurie qui a suscité la grogne des citoyens, particulièrement les parents des enfants candidats à l'examen du BEF. Le paradoxe, dans cette situation, est que les documents introuvables au niveau de l'administration sont disponibles dans des kiosques sauf que, là, il faut payer 100 DA le document. «Ce sont les agents de la daïra qui nous orientent vers le kiosque qui détient une bonne quantité de ces documents», témoignera un citoyen ajoutant : «Ces agents de l'administration ne sont pas prêts à changer, ils cassent toute tentative des décideurs d'améliorer le service du citoyen». Un autre citoyen rencontré dans un secteur urbain de la commune d'Oran dira : «Il faut avoir une connaissance au sein de l'administration pour se procurer l'imprimé de demande de la CNI». Commerce fructueux Pour rappel, le wali d'Oran avait sommé les services de sécurité d'interdire la vente des timbres fiscaux et des imprimés officiels dans les kiosques.Ce procédé est malheureusement toujours d'actualité. A Yaghmoracen, face au tribunal administratif, un kiosque collé au commissariat dispose des timbres fiscaux et les vend avec 5 DA de plus que leur prix réel. «Ce kiosque nous rend service car on n'a pas à aller à la poste à Haï El Badr pour se procurer le timbre pour le casier judiciaire ou le certificat de nationalité», dira une femme rencontrée dans ce kiosque. Si ce kiosque rend service au citoyen, dans d'autre cas, comme pour celui implanté face à la grande poste, la vente des timbres est un commerce fructueux qui se fait aux dépens du citoyen. Ce dernier y trouve, moyennant un prix plus élevé, les timbres en rupture de stock à la grande poste. Même les bureaux de poste de quartier se sont mis de la partie car on trouve plus facilement des timbres fiscaux chez les vendeurs de journaux qu'à la poste.