Pour " terminer " l'année sociale et partir tranquillement en vacances, les autorités du pays on fait des promesses, beaucoup de promesses. De toute façon, il n'y avait que ça à faire. La multiplication de foyers de tension, l'ampleur atteinte par certaines contestations et le contexte politique faisaient que les pouvoirs publics ne pouvaient pas se permettre le luxe d'une ferme négociation, encore moins d'un bras de fer. Il fallait donc apaiser les choses et attendre que l'été porte conseil. Seulement porter conseil, parce que l'été n'a pas la réputation de tuer en douceur la braise restée sous la broussaille. Mais on n'invente pas les saisons, on reporte seulement les moments de vérité que scrutent leurs colères. Alors on a attendu. Que le printemps national s'estompe sans gros orages et le printemps arabe esquisse un flirt avec le doute. Il y a avait trop de foyers d'incendies pour que ça fasse un printemps. Alors, on a promis des réformes politiques pour plus tard et des augmentations de salaires pour jamais. Les enseignants ont tout obtenu et rien touché. Les " communaux " n'ont rien eu mais on les a convaincus qu'ils vont tout avoir et les résidents ont eu tout l'été pour se rendre compte qu'ils ne sont pas médecins. Hier, c'était la rentrée scolaire. Ils étaient beaux les enfants, on connaît la chanson. Elle sera nulle, leur scolarité, on nous la chante moins celle là, mais on la connaît quand même, parce qu'on connaît nos beaux enfants. Et le salaire de l'instit, avant et après l'augmentation du printemps. Il parait que cette année, il y aura des cantines. On sait, l'intelligence, c'est comme le cholestérol, elle rentre par la bouche. Et les programmes, et les langues étrangères ? Et les profs qui " corrigent "toujours à coups de bâton ? Et le prêche religieux à la place du cours de maths ? Rien dans les statistiques. On va bientôt faire la grève, " comme tout le monde ", mais pas pour ça. Vous n'y pensez pas quand même ! Comme tout le monde, pas exactement, parce que personne ne fait la grève comme la font les " communaux ". Deux jours par semaine ! Deux jours bien choisis de façon à ce qu'ils soient prolongés par les deux jours du week end. Mardi et mercredi on débraye, jeudi on fait " le pont " vers vendredi et samedi. On travaille dimanche et lundi tout en étant " moralement en grève ", sans oublier qu'on est dans un piquet permanent. Deux jours c'est quand même mieux que ce que disent les chinetoques qui prétendent que les algériens ne travaillent que le vendredi. Et un jour par semaine, comme le prétendent les chinois, c'est mieux que… la réalité parfois. Ceux qui ont promis d'augmenter les salaires, ceux qui nous disent que les enfants sont beaux et se foutent du cours de maths remplacé par une fetwa. Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir