Dernière escale de la première étape des consultations sur le développement local dirigées par le président du Conseil économique et social (Cnes). Mohamed Seghir Babès a rencontré hier avec le wali d'Alger, Mohamed El Kebir Addou. La rencontre de deux jours au Palais des nations de Club des Pins a concerné la participation, outre les cadres de la wilaya d'Alger, des walis délégués des circonscriptions d'Hussein Dey, de Chéraga, de Draria d'El Harrach et de Bir Mourad Raïs. Figuraient également parmi l'assistance plusieurs responsables des différents secteurs d'activités notamment la santé publique, les travaux publics, l'environnement, les ressources en eau. Le président du CNES rappellera les grands axes de sa mission qui consiste, dira-t-il, en le rapprochement des responsables des 48 wilayas des représentants de la société civile pour recueillir des suggestions pour impulser une meilleure dynamique dans le développement local et l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Le wali d'Alger, M. Addou mettra, dans sa prise de parole, l'accent sur, notamment, les efforts entrepris dans le domaine de l'éradication des habitations précaires. 62 000 familles relogées à Alger en 5 ans Il a révélé en ce sens que 62 000 familles ont été relogées durant la période allant de 2005 à 2010. Ce qui a permis la récupération de 94 sites où étaient érigés les bidonvilles et une vingtaine d'autres sites de chalets. Pour 2011, quelque 6800 familles ont été relogées au courant des mois de juin et de septembre derniers, ajoute le premier responsable d'Alger. «Ces opérations ont permis la récupération de plusieurs assiettes foncières en vue de la réalisation de projets d'utilité publique», a-t-il souligné. Par ailleurs, le wali d'Alger mettra en valeur l'utilité de créer des comités de la ville qu'il définit par abréviation de «co-ville». «Dès ma prise de fonction en tant que wali d'Alger, j'ai jugé nécessaire d'impliquer la société civile dans la prise de décision par la création de comités de la ville qui constituent un soutien aux APC et non pas des concurrents», a-t-il dit. Idem pour les walis délégués des différentes circonscriptions de la capitale qui ont eux aussi mis l'accent sur l'apport du comportement «civique et civilisé des citoyens constituant un acteur prépondérant dans l'aboutissement des actions de l'Etat et de la collectivité». Le civisme permettra, selon le wali délégué d'Hussein Dey, «de préserver les arrêts de bus, les aires de jeux, les forêts, les nouvelles cités dédiées au relogement des familles et autres réalisations destinées à l'amélioration du niveau de vie des citadins». C'est dans cette optique que certains industriels dont les pratiques sont attentatoires à l'environnement ont été dénoncées par le wali délégué d'El Harrach qui a recommandé la construction de nouveaux centres techniques d'enfouissement et de tri pour améliorer la gestion des déchets ménagers et industriels. Le wali de Bir Mourad Raïs préconise quant à lui la création d'espaces de concertation et d'échange entre les représentants des pouvoirs publics et la société civile ainsi que l'implication notamment des jeunes dans la préservation des projets importants, tels que le métro d'Alger et le tramway. Pour sa part, le wali délégué de Sidi M'hamed a suggéré la mise en place d'un système de contrôle et de suivi des services de l'état civil à même de mieux faciliter l'octroi des documents officiels aux citoyens. Le wali délégué de Chéraga a relevé, pour sa part, la poursuite des études de faisabilité pour le lancement d'un programme de développement de la capitale à l'horizon 2030 portant sur divers aspects tels l'entretien des routes, la restauration des sites historiques et culturels et la réhabilitation de la baie d'Alger.