L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes contre l'humanité commis à la suite de l'élection présidentielle de novembre 2010, a déclaré à la Cour pénale internationale (CPI) avoir été arrêté le 11 avril sous les bombes françaises. «J'ai été arrêté le 11 avril 2011 sous les bombes françaises», a raconté M. Gbagbo, premier ex-chef d'Etat remis à la CPI, lors de sa première comparution devant la cour, entrée en fonction en 2002. C'est l'armée française qui a fait le travail, a-t-il dit. L'audience de comparution initiale de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes contre l'humanité commis à la suite de l'élection présidentielle de novembre 2010, s'est ouverte hier devant la Cour pénale internationale (CPI). «Bonjour madame la présidente, je vous remercie de me laisser prendre la parole, je m'appelle Laurent Gbagbo», a répondu l'ancien président à la juge présidente Silvia Fernandez de Gurmendi, qui lui demandait de se présenter, peu après le début de l'audience vers 14h (13h GMT). Premier ex-chef d'Etat remis à la CPI, entrée en fonction en 2002, Laurent Gbagbo, 66 ans, était vêtu d'un costume sombre, d'une chemise blanche et portait une cravate bleue. Cette comparution initiale doit notamment permettre aux juges de vérifier l'identité du suspect et s'assurer qu'il a été informé clairement des charges portées contre lui et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome, traité fondateur de la cour. M. Gbagbo, écroué mercredi dernier à La Haye, est soupçonné d'être «coauteur indirect de crimes contre l'humanité lors des violences post-électorales de 2010-2011, à savoir meurtres, viols, actes inhumains et persécutions commis par ses forces entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011». La juge présidente, l'Argentine Fernandez de Gurmendi, devait également annoncer hier la date de l'audience de confirmation des charges, étape préalable à la tenue d'un éventuel procès contre l'ancien Président.