Le wali d'Illizi, pris en otage lundi dernier et libéré avant-hier, n'a pas rejoint l'Algérie rapidement car le ministre libyen de la Défense voulait organiser un dîner en son honneur. Bien qu'il ait été libéré mardi, le wali d'Illizi n'a pu rejoindre l'Algérie qu'hier matin, à 11 heures, en passant par le poste frontalier de Debdeb. Selon une personne tenant à garder l'anonymat et ayant fait le déplacement en Libye pour le rapatriement du wali d'Illizi, l'opération de libération s'est déroulée à Oued El Wafa, dans la région de Ghadamès, en Libye, à 110 kilomètres des frontières algériennes. Notre source affirme que dès qu'elle a été informée, la population de Debdeb a contacté les notables de la ville de Debdeb afin d'agir rapidement pour encercler les ravisseurs avant qu'ils ne s'éloignent dans le désert libyen ou ne se dirigent vers les frontières du Niger. Après ces appels, des centaines de jeunes révolutionnaires libyens se sont mobilisés pour la recherche des ravisseurs afin de libérer l'otage algérien. Cette opération de ratissage s'est étalée sur une zone allant jusqu'à 200 kilomètres de frontières algériennes, ce qui limitait nettement les possibilités de fuite des ravisseurs. Selon notre source, les ravisseurs, ayant été informés que les révolutionnaires étaient à leur recherche, se sont terrés au niveau de Oued El Wafa. Mardi, à midi, les révolutionnaires libyens ont réussi à détecter le lieu où se trouvait l'otage algérien. L'opération dirigée par des dizaines de jeunes libyens a surpris les ravisseurs qui ont été sommés de déposer leurs armes avant de libérer le wali d'Illizi qu'il avait pris en otage la veille. Le wali a été immédiatement transféré vers la localité de Debch. Il faut signaler que le ministre libyen de la Défense, Oussama Jouili, originaire de Zenten, la région où se trouvait le wali d'Illizi, a tenu à se déplacer sur les lieux et à l'inviter à un dîner en son honneur. De son côté, le président de l'Assemblée populaire de la wilaya, Ali Madhoui, s'est déplacé sur les lieux pour rencontrer le wali d'Illizi qui n'a pu retenir ses larmes. D'autres sources affirment que les forces spéciales algériennes étaient prêtes à intervenir après avoir localisé le lieu où se trouvait l'otage algérien afin de le libérer. Elles ont toutefois décidé, par respect, de ne pas intervenir sur le sol libyen ni à apporter leur aide à l'armée libyenne et aux révolutionnaires qui l'ont libéré.