Des responsables au sein de l'Armée Nationale Populaire et des services de Renseignement spécialisés dans la lutte antiterroristes ont entamé le premier contact direct avec les Etats Majors des insurgés, affiliés au gouvernement Libyen, dans un lieu situé près de Bordj Messaoud, sur les frontières algéro-Libyennes, pour coordonner les opérations de recherche des ravisseurs du wali d'Illizi. En parallèle, des officiers des services de Renseignement, se sont rendus à Debdeb, pour rencontrer des notables de la tribu Ghedirat pour étudier la possibilité de libération du wali. L'Algérie a demandé aux dirigeants du gouvernement Libyen, de faciliter la tâche aux autorités militaires, pour la libération du wali d'Illizi, notamment, permettre à l'aviation militaire algérienne de survoler l'espace aérien Libyen. Des officiers militaires algériens ont formé des réunions de coordination avec les dirigeants des insurgés Libyens dans la région de Bordj Messaoud, sur les frontières algéro-Libyennes pour coordonner les opérations de recherche militaires qui vont être menées des milliers de soldats algériens, soutenus par des avions de chasse et hélicoptères militaires. Selon les renseignements parvenus à El Khabar de sources locales, des contacts entre les deux parties algérienne et Libyenne ont eu lieu après intervention au plus haut niveau. Les parties réunies ont examiné et analysé des renseignements sur l'itinéraire d'une voiture à quatre roues motrices, que l'on suppose transporter les ravisseurs vers les territoires Libyens. Une source bien informée a indiqué que la partie algérienne a demandé des renseignements exacts aux commandants des insurgés Libyens, sur les déplacements de certains trafiquants recherchés par la justice que l'on suppose se trouver en Libye. Les sources d'El Khabar ont indiqué que le chef d'Etat Major Corps d'Armée, le général Gaid Salah, a installé ce mardi matin, un commandement opérationnel avec à sa tête un général de l'Etat Major, qui se chargera de coordonner les opérations de recherche à la trace du wali d'Illizi. Les mêmes sources ont révélé que l'Etat Major de l'Armée ainsi que la Direction des Renseignements ont formé une commission d'enquête au plus haut niveau pour enquêter sur les failles sécuritaires qui ont conduit au kidnapping du wali d'Illizi et qui ont permis, également, l'enlèvement du wali dans un lieu situé à 45km de la commune de Debdeb. De son côté, le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales a dépêché une commission sur les lieux pour enquêter sur les circonstances de l'enlèvement du wali. Des experts du Département de Renseignement et de la Sécurité ont commencé à enquêter et collecter des renseignements et preuves sur le kidnapping, parallèlement à un large ratissage qui a été lancé par l'ANP de régions étendues du plateau de Tinhert, près des frontières Libyennes, à la recherche des ravisseurs et de l'otage. Les enquêteurs croient que les ravisseurs ont emprunté un des itinéraires de cette région, soir celui de la steppe de Fedounou qui conduit au Niger ou celui de la région de Tan Amlal qui conduit en Libye. Les enquêteurs ont estimé la durée de route pour l'arrivée des ravisseurs jusqu'au Nord Mali ou au Niger à trois jours au minimum, au cours desquels ils marcheront la nuit. Le wali d'Illizi, le plus haut responsable algérien enlevé par un groupe terroriste Des responsables aux ministères de l'Intérieur et de la défense coordonnent avec les services de sécurité dans l'évaluation des répercussions de l'enlèvement d'un haut responsable algérien, du niveau d'un wali, sur la sécurité national. Les mêmes sources ont estimé que l'impact de cet enlèvement sur la sécurité national est important vu la position de la victime qui est en connaissance parfaite des détails de plusieurs dossiers sécuritaire et mesures de sécurité sur les frontières Est et Sud et constitue ainsi une banque de données pour des ravisseurs à l'image d'Abdelhamid Abou Zeid. Les services de sécurité ainsi que l'Armée seront, donc, appelés à modifier plusieurs de ses plans et des mesures de sécurité afin d'éviter que les renseignements en possession du wali ne soient utilisés par les terroristes. Enquête et contacts avec les proches d'Abu Zeid Des responsables et cadres des services de renseignements ont entamé des contacts avec les notables de la tribu de Ghedirat, visant à parvenir à la libération du wali enlevé. Dans ce cadre, une source bien informée a révélé que les enquêteurs pensent qu'il existe un lien solide entre la contestation des proches d'Abu Zeid suite à la condamnation d'un nombre parmi eux, pour soutien du chef terroriste (condamnation de dix parmi eux à des peines de prison, le 2 janvier en cours). Les enquêteurs évoquent également la probabilité que certains proches d'Abu Zeid ont participé à l'enlèvement du wali. Les services de sécurité, notons le, ont affirmé qu'il y a eu des contacts entre le terroriste Abu Zeid et des trafiquants recherchés par la justice, originaire de la région de Debdeb et mis en garde contre la manipulation d'Abu Zeid des trafiquants. Par ailleurs, les unités spécialisées dans la lutte antiterroriste ont récupéré, dans une heure tardive de mardi, la voiture du wali enlevé, dans un état détérioré, dans le lieudit « Bounine ». Une source sécuritaire en rapport avec l'enquête a révélé à El Khabar que les enquêteurs sont arrivés à la conclusion qu'une voiture avec trois personnes à bord ont suivi le cortège du wali à Debdeb à longueur de 3km, avant qu'il ne soit intercepté par deux voitures et l'obligent à s'arrêter.