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La situation au Mali se complique au bénéfice d'Aqmi Multiplication de vols de véhicules dans le Grand-Sud, assassinat du chef du village de Hombori...
Défait militairement en sol algérien, le GSPC, ou Aqmi renaît de ses cendres à coups de conflits armés déclenchés à répétition dans la région sahélo-saharienne. Comme pour la guerre en Libye, l'organisation terroriste s'invite aux batailles se déroulant, depuis des semaines, sur le sol malien. Elle est soupçonnée d'avoir participé à l'assassinat du chef du village de Hombori, localité se trouvant à 1050 kilomètres de Bamako, dans la région de Mopti. Certaines autres sources locales accusent le Mouvement national de libération de l'Azawaz (MNLA) d'être l'auteur de l'assassinat. Le MNLA s'en défend et accuse, à son tour, la gendarmerie malienne. C'est dire l'imbroglio dans lequel se trouve le Mali, au grand bonheur de l'organisation terroriste d'Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, actuel «émir» national d'AQMI. Là, également, des armes et des véhicules ont été volés. D'autres vols de véhicules tout-terrain sont signalés sur un certain tronçon du Grand-Sud, menant vers les frontières maliennes et nigériennes, par des membres d'AQMI et nombre d'entre eux ont été vendus avec utilisation de la monnaie CFA, apprenons-nous de sources crédibles. Le nombre de vols s'est accentué avec les conflits armés en Libye et au Mali. Les terroristes d'AQMI trouvent dans le vol et la vente de véhicules, notamment ceux appartenant à des sociétés multinationales spécialisées dans le forage pétrolier, dans le Grand-Sud, une source de financement pour l'achat d'une partie des armes et munitions circulant en Libye et au Mali à cause des conflits armés. Par ailleurs, et selon une source locale, plusieurs hauts fonctionnaires et ministres touaregs ont fui les combats au Mali pour les pays de la région, dont l'Algérie. Des dizaines de milliers de personnes ont fui le pays, dont le nord et maintenant le sud sont la proie des combats engagés entre l'armée gouvernementale et la rébellion touareg du MNLA. Le Burkina Faso extrade le colonel Ag Mehdi vers le Mali Le Burkina Faso, qui abritait le Mauritanien Mustapha Chafi, réputé être un «négociateur au bénéfice d'AQMI pour les versements de rançons, en contrepartie de la libération d'otages occidentaux», vient, selon des sources locales, d'extrader le colonel Ag Mehdi, opposant au régime en place à Bamako. Ce qui, selon des spécialistes de la question sécuritaire, au Sahel, pourrait alimenter les soupçons de «désaccord» entre le Mali et la Mauritanie, pays qui s'interrogerait sur les raisons pour lesquelles Ouagadougou n'a pas estimé utile d'extrader Mustapha Chafi vers Nouakchott. Les relations entre le Mali et la Mauritanie ne semblent pas, selon une source, au beau fixe depuis le retour du conflit armé, au nord du Mali, il y a plusieurs semaines. Ce qui n'aide pas à la concrétisation du plan antiterroriste établi par les pays dits du champ, dont l'Algérie, le Niger, le Mali et la Mauritanie, mais servirait les affaires d'AQMI qui ramasse le maximum d'armes et munitions au Mali, après l'avoir fait avec le conflit armé en Libye. L'organisation terroriste de Mossaâb Abdelouadoud semble même en voie de réussir sa quête de l'internationalisation de la situation, dans la bande sahélo-saharienne, en faveur d'une intervention militaire étrangère, dans la région. «Donnez-nous l'indépendance et ce sera la fin d 'Aqmi» au Mali Par ailleurs, et dans un entretien paru dans l'édition d'hier, de Jeune Afrique, l'ancien enseignant et commerçant, Mahmoud Ag Aghaly, président du bureau politique du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), promet d'éradiquer AQMI au Mali si les Azawad obtiennent leur indépendance. «Nous disons à la communauté internationale ‘donnez-nous l'indépendance et vous verrez, ce sera la fin d'Aqmi, des enlèvements d'Occidentaux et du trafic de drogue'», a-t-il lancé. A une question de savoir si des alliances ponctuelles n'ont pas eu lieu entre le MNLA et AQMI, Mahmoud Ag Aghaly, ex-membre de la rébellion du 23 mai - la rébellion de 2006 menée par feu Ibrahim Ag Bahanga, répond : «Je le dis et je le répète : nous n'avons rien à voir avec Aqmi, nous ne sommes pas des trafiquants de drogue, nous ne sommes pas des bandits ! Pour nous, ce sont des actes qui polluent notre territoire et qui perdurent à cause des autorités à Bamako.»