Les parlementaires peuvent constituer une force de proposition afin de tracer les perspectives de retour de la paix, la stabilité et la sécurité dans la région du Sahel, a affirmé dimanche à Alger le président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration à l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelhamid Si Afif. Dans son intervention à l'ouverture d'un séminaire sur la radicalisation et la lutte contre ce phénomène, M. Si Afif s'est dit convaincu que la concertation des parlementaires est nécessaire pour le retour à la stabilité dans le Sahel. Il a estimé dans ce sens que les représentants du peuple peuvent agir pour "rétablir la cohésion sociale et sceller la paix et la réconciliation au sein des populations dans la cadre de la préservation de l'intégrité territoriale, l'unité nationale, la démocratie et la République". Les parlementaires peuvent également intervenir pour veiller "scrupuleusement" à ce que les médias jouent leur rôle dans la société et dans la vie démocratique en diffusant des informations impartiales, exactes et vérifiables qui aideraient les politiques à prendre les décisions "éclairées". Les élus peuvent aussi, selon M. Si Afif, intervenir pour promouvoir la coopération, régionale et internationale, dans la lutte contre la radicalisation, de même que pour intensifier l'échange d'expériences entre parlementaires concernant la mise en œuvre de mesures législatives. Le président de la commission des affaires étrangères à l'APN a indiqué que le parlement, l'institution qui incarne, "par excellence", les diverses caractéristiques et opinions de la société, peut maintenir l'équilibre, la cohésion et la solidarité au sein de la société. Les parlementaires doivent s'attaquer aux fléaux de trafic illicite de drogue et d'armes, la traite des personnes et le blanchiment d'argent qui sont , a souligné l'intervenant, des phénomènes qui "empêchent de parvenir au développement". Le séminaire sur la radicalisation et la lutte contre ce phénomène est organisé par le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), en collaboration avec l'Unité de fusion et de liaison (UFL) des pays du champ (Algérie, Mauritanie, Mali, Niger). La rencontre se veut une occasion de discuter des thèmes liés aux idéologies qui conduisent au radicalisme et à l'extrémisme religieux, "particulièrement dans cette conjoncture marquée par un redéploiement du terrorisme au Sahel".