Alors que les panneaux d'affichage restent étrangement vides, comme nous le constations dans notre édition d'hier, les partis politiques ne se sont pas pour autant «démarqués» de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai qu'ils mènent sur le terrain d'une façon marathonienne. Des campagnes de proximité aux meetings populaires, les formations politiques, engagées dans la bataille électorale, font une véritable course contre la montre pour «couvrir» le maximum de wilayas. Les partis islamistes semblent préférer l'est du pays pour lancer effectivement leur campagne. Après un début timide à Constantine, qui n'a pas drainé la grande foule, selon des échos sur place, l'Alliance verte a posé ses valises, hier, à Annaba où elle a procédé à un travail de proximité le matin ponctué par un meeting populaire dans l'après-midi avant de prendre la route le lendemain pour Souk Ahras, pour une rencontre de proximité, et Tebessa, où est prévu un meeting populaire. Auparavant, c'était Djamel Benabdeslam du Front d'une Algérie nouvelle (FAN) qui a animé un meeting à Annaba. Le Front de libération nationale (FLN), qui était en campagne au sud du pays, a préféré, quant à lui, l'ouest du pays pour clore la semaine. Abdelaziz Belkhadem a animé, hier, deux meetings, l'un à Mascara, l'autre à Chlef. Il faut noter, comme rapporté par des confrères, que le candidat tête de liste du parti et trois de ses colistiers ont été violemment pris à partie dans la matinée à Tiaret. Blessés, ils ont été évacués à l'hôpital. Le secrétaire général du RND qui n'a pas encore bouclé sa campagne du sud a insisté, hier, à El Oued, sur le volet jeunesse qu'il faut préserver, selon lui, des dérapages. Une jeunesse qu'il faut orienter vers les filières scientifiques, dit-il, pour «faciliter leur insertion dans le monde professionnel». Toujours à l'est du pays, à Tébessa l'ex-ministre de l'Agriculture Noureddine Bahbouh, de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), a plaidé pour la nécessité de «refonder la politique actuelle par la voie des urnes». Le président d'El Karama, l'ex-député du FNA, Mohamed Benhamou était, hier, à Béchar où il a plaidé pour «une nouvelle classe de dirigeants politiques à la hauteur des nouvelles exigences nationales et internationales», avant d'appeler à un vote massif pour barrer la route aux «ennemis du pays, de l'intérieur ou de l'extérieur». Abdelkader Merbah du RPR, qui était à Constantine, a promis «de rétablir la confiance du citoyen envers les institutions de l'Etat», non sans appeler ce dernier à «saisir l'opportunité qui lui est offerte pour se rendre en masse aux bureaux de vote, le 10 mai prochain». Le président du PLJ, Mohamed Saïd, est toujours resté au centre du pays. Il a animé hier un meeting à Ouled Yaich (Blida) où il a développé les grandes lignes du programme politique du parti. La présidente du Parti de l'équité et la proclamation (PEP), nouvellement agréé, Naïma Sahli, a, quant à elle, lors d'un meeting tenu à Mostaganem mardi, mis en garde «contre toute tentative de fraude, lors du prochain scrutin, qui pourrait conduire à un dérapage de la situation». C'est également dans la même ville que Amara Benyounès a tenu un meeting populaire où il a réitéré la nécessité de faire barrage aux islamistes. Plusieurs autres formations ont également sillonné presque toutes les régions du pays. Mais selon plusieurs échos, le citoyen hésite encore à se rendre dans les lieux des meetings. Certains partis ont «transporté» des militants et autres sympathisants d'autres régions» pour remplir les salles, nous indique-t-on.