Les écrans d'ordinateurs font office de vitrines. Les clics remplacent les codes de cartes bancaires. Les ventes sur internet ont continué de progresser en 2007 et les perspectives sont bonnes. «Il y a quelque temps, j'achetais tellement par internet que je recevais plein de colis et je ne me souvenais même plus de ce que j'avais commandé. J'avais toujours des surprises !» Stéphanie est ce que l'on appelle une cyber-acheteuse, tendance frénétique. Et, selon le baromètre publié hier par l'Association française pour le commerce et les services en ligne (ACSEL), il y en a de plus en plus. Voyages, CD et DVD «Pour le e-commerce classique, on atteint 16 milliards d'euros. Si on y ajoute les contenus en ligne (petites annonces, jeux, musique, presse...) et les services financiers (crédit, bourse en ligne), c'est un chiffre d'affaires de 19 à 20 milliards d'euros qu'a réalisé le marché français du e-commerce et des services en ligne en 2007», explique Henri de Maublanc, président de l'ACSEL. L'année dernière, le e-commerce a ainsi progressé de 37%. En deux ans, son chiffre d'affaires a presque doublé.
Les voyages et les transports font décoller les passagers et les ventes, tout comme les produits culturels (CD, DVD, livres...), l'informatique et l'électronique grand public. «Ce qui est plus nouveau, note Gérard Ledoux, secrétaire général de l'ACSEL, c'est l'essor du textile (surtout les vêtements pour femmes) et de la décoration. Ce sont les domaines les plus actifs en volumes et en chiffres d'affaires». Par exemple, le site de La Redoute, acteur historique (et nordiste) de la vente à distance, est aujourd'hui le troisième site français de e-commerce (hors services) en nombre de visites. Et si ses ventes web représentaient 40% du total de ses ventes en 2006, elles ont atteint les 50% en 2007. Taux de confiance Est-ce que la tendance va se poursuivre cette année ? Gérard Ledoux dit ne pas lire dans les boules de cristal, mais... «On ne s'attendait pas à ce que la croissance soit encore si forte en 2007. En outre, le mois de janvier paraît très bon, en partie grâce aux soldes : certains cyber-marchands ont déjà réalisé des résultats supérieurs à ceux de décembre. Ce n'est pas rien. Enfin, on a encore du potentiel. Il y a pour l'instant 19 millions d'acheteurs sur internet. Beaucoup d'internautes pourraient devenir des acheteurs. Le taux de confiance dans le commerce en ligne progresse. Il est plus bas chez les personnes de plus de 50 ans, en retraite, qui habitent la province. Il y a donc des choses à faire.»