Mme Affane ou encore Affane Zaza, un nom qui sonne agréablement avec le haut niveau de la discipline puisqu'elle était championne d'Afrique et arabe, elle nous a valu à maintes reprises d'énormes satisfactions. L'assemblée générale a souhaité la voir prendre les destinées de la natation algérienne après une décennie de déclin due à la mauvaise gestion de l'ancien bureau lequel n'a point daigné songer à une relève à la mesure de cette pratique laquelle a tant donné à notre pays en matière de résultats techniques. Vous avez été sollicitée par plusieurs membres de l'assemblée générale de la FAN, quelles sont vos impressions ? C'est un honneur pour moi, je ne peux dire non à ma seconde famille, après avoir passé des années en qualité de nageuse.
Et comment avez-vous trouvé cette pratique, surtout que les résultats sont loin d'être reluisants ? Je n'ai guère envie d'entrer dans un labyrinthe lequel pourrait créer des polémiques, mais ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a du pain sur la planche, je dirai même qu'il y a beaucoup de choses à revoir. Quel sera votre premier chantier ? L'infrastructure mais aussi le développement, la formation et la remobilisation. Expliquez-vous… Vu le nombre croissant des jeunes demandeurs à la pratique de cette discipline, le nombre de bassins reste toujours insuffisant pour arriver à une formation et un développement de qualité qui puissent aboutir a une natation de haut niveau, ajouter à cela une démobilisation des cadres de cette discipline sur le terrain, qu'il faudra d'ailleurs remobiliser et sensibiliser. La natation a besoin d'être boostée à la base. Selon certaines sources, vous venez d'avoir l'idée d'inviter et d'honorer des anciens pour la prochaine compétition, à savoir, le national Open, qu'en est-il, d'autant que cela ne s'est jamais produit auparavant ? Je suis une ancienne nageuse et j'ai constaté que plusieurs personnes qui ont servi la natation de loin ou de près, ont disparu. J'ai souhaité à travers le cinquantenaire de notre Indépendance faire une preuve de reconnaissance envers ces personnes, surtout qu'il y a plusieurs d'entre elles qui sont soit parties vers d'autres cieux ou toujours parmi nous, je verrai ce que cela va donner.
Combien d'athlètes algériens prendront part aux jeux Olympiques de Londres ? Il n'y aura qu'un seul nageur, Kebbab Nabil. Pourquoi un seul ? Ecoutez, là, je vous dirai que le travail d'une décennie n'a point été effectué convenablement, ce qui nous pousse à envoyer malheureusement un seul au lieu de plusieurs comme autrefois. Et comment voyez-vous l'avenir de la natation ? Nous comptons, si Dieu veut, nous consacrer pleinement aux prochains JO de 2016 et pourquoi pas de ceux de 2020.
Enfin, que préparez-vous pour le cinquantenaire de notre indépendance ? Pour le cinquantenaire, je pense que c'est une opportunité pour le sport national, mais surtout pour la natation algérienne, de prouver que rien n'est perdu, que des hommes et des femmes existent pour que celui-ci redore son blason et de là installer le déclic définitivement. Le sport national a besoin de compétence et non de profanes.
Un mot sur ce championnat national Open... J'espère qu'à travers ce national, la natation se relèvera surtout qu'il existe une nouvelle génération avide de faire comme l'ont si bien fait leurs aînés, pour peu qu'on leur offre les moyens.