Alors qu'on croyait que les prix des fruits et légumes allaient baisser après la fin du Ramadhan, les commerçants en ont décidé autrement, notamment à l'approche de l'Aïd El Adha. A moins de trois semaines de cette fête religieuse, les prix qui demeurent inaccessibles ne cessent d'augmenter. En effet, en quelques jours seulement, l'oignon, la pomme de terre, la tomate, les carottes, la courgette, les navets et autres légumes nécessaires au menu de la ménagère ont vu leur prix augmenter. Les commerçants savent évidemment que le consommateur cédera, surtout la semaine qui vient juste avant l'Aïd. Sur le marché, ces produits ont subi des augmentations de 10 à 50 DA, selon le produit. La pomme de terre de bonne qualité est vendue entre 60 DA et 75 DA le kilogramme alors que le navet et les oignons sont proposés entre 30 DA et 50 DA le kilo. La courgette et les poivrons sont désormais affichés entre 100 DA et 120 DA le kilo. Dans certains marchés tels que Ali Mellah à la place du 1er Mai à Alger, le prix de la tomate a atteint 80 DA. Même les choux et choux-fleurs sont en hausse, variant entre 80 DA et 100 DA le kilo. «Lorsque les fournisseurs affichent des prix bas, les revendeurs feront de même pour qu'ils assurent leurs revenus», affirme un commerçant du marché Ali Mellah alors que des citoyens assurent que la marge bénéficiaire est trop exagérée. En ce qui concerne les viandes blanches, les prix avoisinent 450 DA le kg, pendant que la viande rouge est vendue entre 900 et 1350 DA le kg. Par ailleurs, les fruits aussi sont en hausse. La poire et le raisin sont affichés à 180 DA tandis que la pêche et les pommes varient entre 65 DA et 220 DA, selon la qualité et l'origine du produit. Les brugnons (nectarine) qui se vendaient récemment à 120 DA, ont dépassé ces derniers jours les 280 DA. Certains employés dénoncent : «Notre salaire est très bas. On n'arrive même pas à satisfaire les besoins de notre famille, on est dans le désarroi, ce sont des aliments indispensables, donc on est obligé aussi de renoncer à tout ce qui est légumes, fruits et viandes». «On achète juste ce qu'il faut, autrement dit, le strict minimum surtout avec l'approche de l'Aïd et la cherté de la vie, on ne peut se permettre de tout acheter», a déclaré un citoyen, avant d'ajouter : «Même les commerçants profitent de cette occasion pour augmenter les prix. Ils sont devenus des voleurs autorisés.»