A une semaine des élections locales prévues ce jeudi, le ministère de la Justice apprend par le biais de son directeur général des affaires judiciaires et juridiques, Mohamed Amara, que quelque 580 candidats pour le prochain scrutin ont vu leurs dossiers définitivement rejetés par les tribunaux administratifs, après étude des recours. Des recours dont le nombre traité par ces mêmes tribunaux s'est élevé à 1460, informe également le même responsable qui intervenait à l'ouverture des travaux de la conférence régionale sur le rôle des commissions électorales et des tribunaux administratifs, tenue à Alger. Ainsi, le nombre des recours validés par les services de la justice est supérieur à celui des dossiers refusés. En langage des chiffres, ce sont quelque 880 candidats, informe-t-on encore de même source, pour les prochaines élections qui ont obtenu gain de cause après le traitement de leurs dossiers par les services de la justice. En faisant part d'un tel exposé, le représentant du ministère de tutelle ne manquera pas de rendre un hommage appuyé aux magistrats pour, dira-t-il, «le travail considérable qu'ils ont effectué» lors des dépôts des candidatures. Il ira jusqu'à affirmer que le processus électoral est «tributaire du professionnalisme des magistrats», rappelant au passage le nombre de 1541 magistrats mobilisés pour présider les commissions communales, en sus des 311 juges composant la Commission nationale de supervision des élections (Cnsel). Au total, c'est donc un nombre dépassant les 1800 magistrats qui seront mobilisés ce jeudi 29 novembre dans le cadre du contrôle de l'opération de vote pour le renouvellement de la composante des APC et APW. Pour revenir aux 580 dossiers de candidature dont ceux refusés après le recours auprès des instances judiciaires, l'on retiendra que Mohamed Amara s'est abstenu de s'étaler sur les raisons ayant motivé leur rejet. Il n'a pas également détaillé l'appartenance politique de ces candidats, sachant que le nombre de partis en lice pour les prochaines élections dépasse la cinquantaine, en sus des candidats indépendants. A ce propos, il convient de souligner qu'aucun des partis politiques en compétition pour ces joutes électorales n'est parvenu à présenter des listes de candidature dans la totalité des 1541 communes que compte l'Algérie. En ce sens, même le FLN, grand vainqueur des législatives de mai dernier n'est pas parvenu à couvrir le territoire national, en termes de présentation de listes de candidats pour les élections communales. Le parti de Abdelaziz Belkhadem qui ambitionne de rééditer son exploit de mai dernier n'est en effet présent que dans 1520 communes du pays.