Alors que le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould Kablia, avait indiqué que 404.167 agents seront répartis à travers les 11.520 centres et 48.546 bureaux de vote, dont 217 itinérants, et les commissions électorales pour encadrer les prochaines législatives du 10 mai scrutin, 20.000 représentants de l'appareil judiciaire seront mobilisés pour superviser l'opération électorale. C'est l'annonce faite par Djamel Bouzertini, membre de la commission nationale de supervision des élections législatives, la CNSEL, la Commission qui a veillé à «mobiliser un nombre suffisant de représentants de l'appareil judiciaire, à l'instar des greffiers et des huissiers de justice, afin de garantir une couverture globale de l'opération électorale, notamment, le jour du scrutin», a précisé M. Bouzertini à la Radio nationale. La Commission, qui comptait 316 magistrats, au début de la campagne électorale, s'est dotée de magistrats supplémentaires, avait indiqué, auparavant, le président de la commission, Slimane Boudi. Cette déclaration d'apport vient confirmer la démarche du ministère de la justice qui a dépêché, mercredi dernier, son directeur général des affaires judiciaires et juridiques à Oran afin de rencontrer les présidents de cours et les procureurs généraux chargés du déroulement et des préparatifs des prochaines élections législatives. S'exprimant au cours d'une rencontre régionale avec l'ensemble des magistrats de l'Ouest du pays, Amara Mohamed a exhorté les présidents des commissions de wilaya et de commune de surveillance des élections législatives à faire « preuve d'efficacité et de professionnalisme ». Dans le même contexte, le responsable du ministère de tutelle a affirmé que des rencontres de vulgarisation au profit des présidents des commissions électorales seront lancées incessamment. Ainsi, les chefs de cour seront appelés à coordonner les activités entre les commissions électorales, les walis et le Conseil constitutionnel. Sur ce plan, les présidents de cours tout autant que les procureurs généraux serviront de courroie de transmission entre ces trois entités. Amara Mohamed mettra en exergue le rôle des magistrats dans la réussite du prochain scrutin législatif en soulignant l'importance du concours de 1541 magistrats qui présideront les commissions de commune de surveillance des élections législatives. Il y va de même pour les commissions de surveillance de wilaya qui seront chapeautées par trois magistrats au niveau des 48 wilayas. M. Bouzertini a, en outre, indiqué que la CNSEL avait constitué des brigades d'inspection des bureaux de vote afin de vérifier leur conformité par rapport aux conditions fixées par la loi, pour recevoir le corps électoral dans les meilleures conditions. L'ouverture et la fermeture des bureaux de vote (8h-19h) seront, immédiatement, sanctionnées par un P.V dressé en trois exemplaires. Là aussi, ce sont les présidents des commissions qui sont seuls habilités à transmettre les résultats des opérations de dépouillement dans un laps de temps ne dépassant pas les 72heures. Selon l'intervenant, c'est au Conseil constitutionnel qu'échoit la mission d'accepter ou de rejeter les recours. Dans cette optique, il apparaît, nettement, que l'implication des magistrats dans la conduite et la surveillance des élections législatives est effective. « Les bureaux de vote sont, entièrement, assujettis au magistrat qui ordonne la rédaction d'un P.V de dépouillement des urnes lequel sera, instamment, affiché en sus de copies remises aux représentants des candidats des partis politiques ou au profit des indépendants », a souligné Amara Mohamed.