Au moment où nous mettions sous presse, la police encerclait le siège de l'Assemblée populaire communale (APC) d'Alger-Centre où des débuts d'echauffourées ont été enregistrés, selon des témoignages, entre des militants du FLN d'Abdelaziz Belkhadem et ceux du MPA d'Amara Benyounès, deux formations politiques qui se disputent la gestion de cet arrondissement urbain. Des dizaines de personnes étaient rassemblées à la place Emir Abdelkader jouxtant le siège de l'APC, nécessitant le déploiement de policiers pour séparer les protagonistes et rouvrant la circulation routière. A l'intérieur du siège de l'APC, les «tractations» selon certains, battaient leur plein pour la désignation du président de l'APC. Il s'agit de «vote», selon d'autres, pour, selon eux, départager le tête de liste du FLN, Aaâdimi, et le tête de liste du MPA, Abdelhakim Bettache. Le MPA avait été, rappelle-t-on, premier au classement au terme des élections locales du 29 novembre avec 8 sièges, suivi du FLN, avec 6 sièges, et d'autres partis politiques, dont le PT de Louisa Hanoune, le RND et le RCD. Abdelhakim Bettache, qui, rappelle-t-on, encore, était élu RND dans l' APC d'Alger-Centre, a changé de parti politique pour se présenter aux récentes élections locales sous la bannière du MPA (Mouvement populaire algérien), classé troisième, au niveau national, au terme du dernier scrutin, après le FLN et le RND. A en croire une source proche de l'APC d'Alger-Centre, les élus issus de différents partis politiques ont décidé de l'organisation d'un vote, une sorte de deuxième tour, pour départager entre le FLN et le MPA, et l'élection du P/APC, pour départager le MPA et le FLN. Au moment où nous mettions sous presse, le vote se poursuivait. L'APC d'Alger-Centre, considérée comme symbolique, du point de vue politique, était, rappelle-t-on, dirigée par Tayeb Zitouni qui a exercé trois mandats successifs. Le désormais ex-P/APC d'Alger, qui s'était présenté sous les couleurs du RND, était entré en dissidence avec le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, Ahmed Ouyahia. Il avait annoncé, au lendemain d'un scandale lié à un trafic autour du logement, qu'il ne se présenterait pas aux élections locales du 29 novembre. Le scandale lié à un trafic autour du logement qui, selon une source judiciaire, pourrait rebondir dans le cadre de l'instruction judiciaire en cours, pour impliquer d'autres personnes concernées par l'élection.