Depuis le début de l'année 2012, les forces combinées de sécurité, dont l'ANP, ont réussi à mettre hors d'état de nuire près de 61 terroristes activant sous la bannière de l'organisation terroriste de l'ex-GSPC, devenu depuis peu de temps Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont la direction est assurée par l'émir national Abderrahmane Droukdel alias Abou Moussâab Abdelouadoud. Ces éliminations ont été opérées dans les rangs des sériate et phalanges de cette organisation dans diverses opérations militaires dont des ratissages et embuscades à travers les maquis de Boumerdès. C'est dire que la sinistre organisation islamiste a été durement touchée par ces éliminations atteignant même ses cadres dirigeants dont la force de frappe a reculé, selon des observateurs de la scène sécuritaire locale. Ces derniers estiment que le flux d'armes à feu en provenance de la contrebande des frontières particulièrement celles provenant de la Libye et le financement des attentats et attaques terroristes par l'argent des rançons des rapts n'ont pas permis à l'organisation de se réorganiser car le redéploiement des forces de sécurité a été largement suivi par les autorités sécuritaires du pays. Dans les frontières est du pays, la Gendarmerie nationale s'est redéployée massivement suite à la menace terroriste provenant de Tunisie particulièrement après le démantèlement d'un réseau d'Aqmi à Kasserine. Dans l'extrême-sud, le commandement des état-majors joue, également, un grand rôle dans la lutte antiterroriste dont la menace parvient du voisin malien plongé dans une crise après le coup d'Etat de mars dernier et la présence massive des éléments d'Aqmi et autres groupes armés dans le nord Mali. Selon des sources au fait de la situation sécuritaire, la branche locale d'Aqmi est armée jusqu'aux dents grâce aux crises et perturbations que connaissent, à ce jour, les pays voisins particulièrement la Libye, dont plusieurs groupes sont restés armés malgré l'installation d'un nouveau gouvernement. Dans cette région du pays, c'est-à-dire, Boumerdès, les éléments de l'ex-GSPC se sont fortement amarrés grâce aux groupes de soutien formés ici et là. Ce qui leur a permis de perpétrer plusieurs attentats contre les forces de sécurité tuant plusieurs d'entre eux. Le démantèlement de ces réseaux de soutien et la capture de plusieurs terroristes dans les différentes opérations ont permis aux forces de l'armée notamment de mettre hors d'état de nuire plusieurs hordes sanguinaires dont des émirs et cadres dirigeants de l'organisation. En août dernier, l'émir de sériate Legata, le sinistre Tadjer Zouheir alias Handhala, avait été éliminé en compagnie de son lieutenant dans une embuscade militaire près de Mendoura à Legata. Aussi, en octobre dernier, l'émir de sériate Cap Djenet, le dénommé Bennebri Ali, qui avait rejoint le GIA en 1995, avait été mis hors d'état de nuire par les soldats de l'ANP. La capture de l'émir de sériate de Bordj Ménaïel, Azzazeni Mohamed alias Mouadh, dans une embuscade tendue sur les hauteurs de Tizi n'Ali n'Slimane, a contribué à la lutte antiterroriste car celui-ci aurait fourni d'importantes informations sur les déplacements et les mouvements des groupes armés de l'ex-GSPC. A cela s'ajoute l'élimination de celui qui s'apprêtait à devenir l'émir de katibat Al Akram, le terroriste B. Mustapha alias Abou Abderrahmane, dans les maquis d'Aït Khelifa à Béni Amrane. Dans cette région toujours, les forces de l'ANP sont parvenues, durant l'hiver dernier, à éliminer dix acolytes de Droukdel et une dizaine d'autres terroristes dans les maquis de la localité limitrophe d'Ammal. Ici, en juillet dernier, l'armée a réussi un sérieux coup contre la nébuleuse terroriste en éliminant dix de ses éléments. Un sale temps pour les terroristes d'Aqmi.