Tandis que les raids menés par l'armée française se poursuivaient, hier, s'étendant à d'autres villes du nord du Mali, dont Gao, le mouvement Ançar Eddine a annoncé, hier en fin d'après-midi, avoir occupé aussi la ville de Diabély, non loin de Konna. Ce qui dénote de la capacité de déplacement et de déploiement du mouvement d'Iyad Ag Ghaly. Ançar Eddine a déclaré hier que ses combattants occupent désormais la caserne de cette ville où, selon ce mouvement, «des prédicateurs maliens et mauritaniens ont été assassinés il y a quelques mois». L'allusion est faite aux 16 hommes de religion tués par l'armée malienne. A l'époque, cette dernière avait annoncé avoir tué des «terroristes» avant qu'il ne soit découvert qu'il ne s'agissait pas de terroristes mais de prédicateurs. La prise, hier dans l'après-midi, de cette ville, malgré les bombardements, serait d'un apport psychologique pour les combattants d'Ançar Eddine. Par ailleurs, le sort de Konna, ville occupée depuis quelques jours par Ançar Eddine, reste inconnu. L'armée malienne avait annoncé avoir repris le contrôle de Konna avec l'appui de l'armée de l'air française, alors qu'Ançar Eddine dément, annonçant être toujours présent à Konna, avant de se déployer, hier dans l'après-midi, à Diabély, une ville se trouvant non loin de là. La vie des otages algériens en danger L'aviation militaire française ne s'est pas contentée de pilonner Konna, mais elle a élargi son champ d'action, hier, à Douénza et Goa, au nord du Mali. C'est à Gao, rappelle-t-on, que les diplomates algériens, pris en otages par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), sont détenus par leurs ravisseurs. C'est aussi à Gao que se trouve le siège du consulat d'Algérie pour cette région.Les diplomates algériens détenus par cette organisation terroriste courent le risque d'être touchés par les bombardements en cours puisque leur lieu de détention n'est pas connu et pourrait à n'importe quel moment de l'intervention militaire dans cette ville être touché par les obus lâchés par les hélicoptères français.