Les chefs d'état-major de l'Afrique de l'Ouest ont entamé, hier à Bamako, une réunion extraordinaire pour discuter des moyens et solutions à même de «libérer» le nord du Mali des groupes armés qui le contrôlent depuis neuf mois. «Nous nous retrouvons aujourd'hui pour parler essentiellement de l'engagement (...) auprès de nos frères d'armes du Mali, pour, bien entendu, libérer le nord du Mali», a déclaré le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major de l'armée ivoirienne, lors de la cérémonie d'ouverture de la rencontre. Le chef d'Etat ivoirien Alassane Ouattara est le président en exercice de la Communauté économique des états de l'Afrique de l'ouest (Cédéao). Le général Bakayoko a «remercié» les uns et les autres pour «leur participation à ce combat», qui veut que «les forces de la Cédéao se retrouvent ensemble pour aider le Mali à recouvrer sa liberté». La Cédéao doit former une force d'intervention de 3300 soldats contre les groupes armés occupant le nord du Mali, conformément à une résolution de l'ONU qui a approuvé la création de cette unité, la Force internationale de soutien au Mali (Misma), avec un soutien logistique occidental. La Misma sera dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir. Les premières troupes, envoyées par le Nigeria, seront au Mali «avant la semaine prochaine», a annoncé avant-hier le président nigérian Goodluck Jonathan.