Le tribunal criminel près la cour d'Alger a examiné, hier, l'affaire Mokhtar Belmokhtar et Abdelhamid Abou Zeid, ainsi que 10 autres accusés dont 5 sont en état de fuite, pour appartenance à une organisation terroriste activant dans le sud algérien et dans les pays du Sahel et atteinte à la sûreté de l'Etat. Ces individus sont poursuivis également pour détention de produits explosifs et transfert de munitions et d'armes de guerre dans le but d'exécuter des attentats criminels sur le territoire national. Il y a lieu de rappeler qu'en 2011, les services de la Sûreté d'Alger ont réussi «à démanteler des cellules de soutien et de logistique relevant de groupes terroristes activant à l'intérieur et à l'extérieur du pays et à faire échouer les plans criminels de groupes terroristes activant dans le sud algérien et dans les pays du Sahel». Cette organisation terroriste, composée des groupes Tarik Ibn Ziad et Moulathamine, avait adopté une nouvelle stratégie, qui consistait à doter le groupe terroriste, se faisant appeler «Mouvement du Sahara pour la justice islamique»(MSJI), dirigé par Becheneb Mohamed Lamine, d'armes et d'explosifs et à assurer l'entraînement des nouvelles recrues pour l'exécution d'attentats terroristes en Algérie. Ce mouvement, qui avait planifié plusieurs opérations terroristes à l'intérieur du pays, a pour objectif de pousser l'Etat algérien à des négociations sur certaines revendications, dont «la séparation du sud algérien pour l'instauration d'un nouvel Etat» avec le soutien directe du GSPC, selon l'arrêt de renvoi.