Les Syndicats des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) et des maîtres assistants en sciences médicales (SNMSM) ont décidé hier de suspendre le mouvement de grève dans les secteurs de la santé et de l'enseignement supérieur jusqu'au 23 février. Cette décision intervient suite à des rencontres avec les ministères de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui se sont engagés à appliquer le décret relatif aux primes à partir du 15 février. Les deux syndicats ont fixé la date du 23 février pour la tenue d'une assemblée générale qui sera consacrée au renouvellement de leurs bureaux, notamment le SNPDSM dont le mandat a expiré il y a un an. Les représentants des deux syndicats ont affirmé que, pour la première fois, le mouvement de grève a été largement suivi, «atteignant un taux de 100% dans plusieurs facultés de médecine à travers le pays"». Le bureau des deux syndicats a regretté le retrait du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) du mouvement de grève et la démission du président du SNPDSM, le professeur Noreddine Zidoune, qui a été remplacé par le professeur Hocine Rabhi comme secrétaire général par intérim. De nombreux participants à l'assemblée générale tenue hier ont qualifié d'«infimes» les acquis obtenus jusqu'à présent par rapport aux efforts déployés sur le terrain, appelant les autorités publiques à la «réhabilitation des compétences et de l'élite nationales». Les représentants des étudiants de la faculté de médecine d'Alger ont exprimé pour leur part leur préoccupation quant à la date du déroulement de leurs examens.