Transféré samedi dans un hôtel parisien, suite à un accident ischémique transitoire (AIT) sans séquelles, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sera de retour en Algérie «au plus tard dans sept jours», a affirmé le Pr Rachid Bougherbal, qui l'a soigné avant son départ, au quotidien arabophone Ennahar. Bouteflika aurait refusé de se rendre en France mais l'insistance de son médecin en a décidé autrement. «Le Président est en très bonne santé (...), il reviendra en Algérie dans quelques jours... au plus tard dans sept jours», a indiqué le professeur en cardiologie qui l'a soigné avant son départ en France, à Ennahar. Le quotidien arabophone a affirmé que le Président avait d'abord refusé de se déplacer en France pour se faire soigner «mais le médecin a insisté sur la nécessité de partir (en France) car les analyses requises ne sont pas disponibles en Algérie». Pour le professeur qui voulait rassurer sur la «non-gravité» de l'AIT, «chaque année, 400 Algériens effectuent ce type d'analyses en France», qui n'existeraient donc pas en Algérie, selon Ennahar. Le professeur a également indiqué avoir discuté au téléphone avec M. Bouteflika dimanche à 11h GMT, précisant que ce dernier allait bien et qu'il avait effectué des analyses et un scanner. Le quotidien arabophone Echourouk a affirmé de son côté que M. Bouteflika n'avait été évacué vers aucun hôpital algérien et que c'était le Pr Bougherbal qui s'était déplacé chez lui pour l'ausculter avant de décider de l'évacuer en France. «Moins d'une heure après la consultation, un avion privé a décollé de l'aéroport militaire de Boufarik (30 km au sud-ouest d'Alger) en direction de Paris. Des membres de sa famille, dont ses frères Saïd et Nacer, se sont déplacés avec lui», précise Echourouk. Plusieurs sources algériennes avaient, rappelons-le, indiqué que Bouteflika a été transféré vers le Centre de médecine sportive de Chevalley suite à «un malaise». Sans indiquer l'hôpital dans lequel il était «hospitalisé», le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait affirmé à partir de Béjaïa qu'«il y a quelques heures, le Président a eu un petit malaise et a été hospitalisé mais sa situation n'est pas du tout grave». Les déclarations de Sellal ont pourtant été faites bien avant le transfert de Bouteflika en France (dans la nuit de samedi à dimanche) alors que le quotidien arabophone affirme que le chef de l'Etat n'a pas quitté son domicile. Le professeur Bougherbal avait indiqué dimanche que l'état de santé évoluait «bien», et qu'il n'avait subi «aucune lésion irréversible» pendant l'accident ischémique transitoire. L'AIT «n'a pas duré longtemps» et l'affection est «réversible» et «régresse» sans laisser de «lésions séquellaires», avait rassuré le même professeur pour qui le chef de l'Etat doit «compléter» son bilan et «récupérer un peu de la fatigue occasionnée par cette affection».