Les pilotes d'Air Algérie ont déclenché une grève «sauvage» hier matin, et ont créé une grande anarchie au niveau de l'aéroport international d'Alger. Tous les vols d'Air Algérie, en partance de l'aéroport d'Alger ont été bloqués à partir de cinq heures du matin, à l'exception de celui à destination de Paris-Charles de Gaulle programmé à 8 heures et celui en partance vers Madrid. Selon des sources officielles, le compagnie nationale a dû faire appel à des pilotes de Tassili Airlines pour faire face à cette situation délicate. L'action de protestation, qui a surpris tout le monde puisque aucun préavis n'a été déposé au préalable, a provoqué la colère des passagers laissés à l'abandon dans les halls de l'aéroport. Ces derniers n'ont pas manqué d'accabler les employés de la compagnie aérienne de protestations et de réclamations. Fort heureusement, le débrayage n'a duré qu'une demi-journée. Les vols à partir d'Alger ont repris en début d'après-midi après des négociations menées avec le premier responsable de la compagnie. Selon une source proche d'Air Algérie, le président-directeur général, Mohamed Salah Boultif, a accepté de recevoir la délégation du Syndicat des pilotes de ligne algériens (SPLA) et a promis de prendre en charge leurs revendications. Il s'agit principalement de l'élaboration d'un statut particulier (régime spécifique) du pilote et l'application des différents accords bilatéraux SPLA-Air Algérie. Selon ces mêmes sources, les deux parties «sont parvenues à un accord» pour mettre fin à ce débrayage. Les détails de l'accord n'ont pas été révélés. A la suite à ces négociations, «les vols ont pu reprendre dès le début de l'après-midi». Rappelons qu'un débrayage similaire avait été observé au mois de janvier 2012 pour pratiquement les mêmes requêtes, avec en première ligne le «rétablissement du statut du pilote de ligne», une des principales revendications du syndicat.