Le secrétaire d'Etat chargé de la prospective et des statistiques, Bachir Messaïtfa, a déclaré hier en marge d'une rencontre consacrée au lancement officiel du programme 2013 de partage des connaissances Corée-Algérie, que «le rapport final sur la vision de développement socio-économique de l'Algérie à l'horizon 2030, initié par le Secrétariat d'Etat pour concrétiser les objectifs que l'Etat algérien s'est fixés, est fin prêt et sera présenté prochainement». Le département de la prospective et des statistiques a lancé depuis octobre 2011 une étude sur la «vision de développement socio-économique de l'Algérie à l'horizon 2030» en collaboration avec le ministère coréen de la Stratégie et des Finances et de l'Institut coréen de développement (KDI). Le choix de l'institut coréen pour la préparation de l'étude a semblé le plus approprié du fait des compétences scientifiques de cette institution, mais aussi de la réussite incontestable de l'expérience coréenne de développement et de la disponibilité dont les institutions coréennes ont toujours fait preuve à l'égard de l'Algérie, a-t-il expliqué. L'étude engagée avec la participation de nombreuses autres institutions nationales s'articule autour de plusieurs thèmes, notamment la transition vers une économie fondée sur la connaissance, la prospective des systèmes d'éducation nationale, de formation et de santé, la prospective territoriale, la gouvernance économique et les institutions ainsi que la prospective de l'environnement international avec une mention particulière pour le secteur de l'énergie. «Notre objectif est de parvenir à traduire cette vision d'avenir dans nos plans de développement sur le moyen terme», a encore souligné le secrétaire d'Etat. La nouvelle rencontre algéro-coréenne constitue, a-t-il poursuivi, «l'occasion pour identifier les moyens nécessaires à la concrétisation du programme de coopération bilatérale et la création d'un institut national de développement dans les plus brefs délais», en tirant profit de l'expérience coréenne en la matière. De son côté, le professeur émérite Cae One Kim, qui dirige la délégation coréenne, a mis l'accent sur la nécessité de décliner la vision à long terme en plan quinquennal. Comment doubler à long terme le taux de croissance et le PIB par habitant. «Il s'agit de construire, après concertation, les instruments nécessaires pour la traduction de la vision Algérie 2030 dans le prochain plan quinquennal», a-t-il indiqué, relevant qu'un plan conjoint système éducatif/industrie sera présenté à l'occasion de cette rencontre. Il a estimé, à ce titre, que la relance du secteur de l'Industrie est «primordial» pour l'Algérie dont la richesse nationale, tirée principalement par le capital naturel comme facteur essentiel de la production, manque de diversification. Une dynamique du secteur réel sous deux dimensions est envisagée dans le cadre d'une vision Algérie 2030, ont souligné des experts présents à cette rencontre.