Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, a appelé jeudi à Alger à la nécessité d'intensifier "les efforts" visant à renforcer la coopération entre les institutions de l'Etat et la société civile pour lutter contre la cybercriminalité. Dans une allocution à l'ouverture de la conférence sur "la cybercriminalité dans les cybers espace et les moyens de prévention en Algérie", M. Benhamadi a souligné que l'Algérie est exposée, à l'instar des autres pays, à ce genre de crimes à caractère national et international, appelant "les institutions de l'Etat et la société à prendre toutes les mesures juridiques, techniques et éducatives pour les combattre". Le ministre a estimé que les cybercrimes "sont difficiles à détecter, car ne laissant pas de traces". "Le crime dans les cybers espace exige une grande expérience technique, car il est difficile pour l'enquêteur traditionnel de le traiter", a-t-il ajouté. Il a, en outre, expliqué la complexité de la lutte contre le cybercrime par la vaste étendue des réseaux informatiques, la difficulté du contrôle et de la collecte des preuves qui mènent parfois à une atteinte aux droits fondamentaux des personnes". M. Benhamadi a ajouté que son secteur "œuvre en coordination avec toutes les parties à prévenir les dangers potentiels d'une mauvaise utilisation des outils ou des programmes informatiques, et veillera à sécuriser les données personnelles et les fonds des citoyens déposés auprès des institutions y relevant". Par ailleurs, le ministre a rappelé que son secteur œuvre sur orientation du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, et en collaboration avec les secteurs concernés à renforcer le système législatif actuel de nouvelles dispositions pour protéger les internautes des cybercrimes, notamment les enfants qui "constituent une proie facile pour les criminels". Le secteur contribue sur le plan technique via le réseau des opérateurs au système d'alerte et de dénonciation d'enlèvements d'enfants. A cette occasion, le ministre a rappelé que l'Algérie préside un groupe de travail qui veille actuellement à élaborer les principes d'orientation juridique pour la protection des enfants contre les dangers liés à internet dans la région arabe, affirmant que le groupe de travail présentera son rapport à la fin de l'année.