L'ambassade US à Alger sera fermée aujourd'hui, sur ordre du Département d'Etat américain, pour des raisons confuses. Suite à une alerte postée sur le site du département d'Etat, l'institution américaine annonce la fermeture de son ambassade à Alger pour des raisons de «sécurité». Cette fermeture est justifiée par le recours à plus de prudence et dans le souci de parer à toute éventuelle atteinte aux employés de l'ambassade. La représentation américaine à Alger n'est pas la seule à fermer aujourd'hui. Le département d'Etat a décidé de la fermeture de plusieurs de ses chancelleries dans le monde pour des raisons de sécurité également. Au total, 21 ambassades et consulats seront fermés (Afghanistan, Algérie, Bahreïn, Bangladesh, Djibouti, Egypte, Iraq, Jordan, Kuwait, Libye, Mauritanie, Oman, Qatar, Arabie Saoudite, Soudan, Emirats Arabes Unis et Yémen, ainsi que les consulats d'Erbil en Iraq, Dhahran et Jeddah en Arabie saoudite, et Dubaï). La Tunisie et le Maroc ne figurent pas sur la liste. Contacté par nos soins, le chargé de presse de l'ambassade américaine à Alger, Hichem Malukson, a confirmé l'information. «Le Département d'Etat américain a instruit l'ambassade Us à Alger de fermer pour demain (aujourd'hui), via le communiqué posté sur son site internet», a-t-il dit, en ajoutant : «Le communiqué n'a pas précisé quelles sont les raisons qui ont poussé le département à fermer sa représentation diplomatique à Alger». Selon lui, l'ambassade Us risque d'être fermée pendant longtemps. Dans ce sens, la porte-parole du département d'Etat, Marie Harf, a affirmé jeudi qu' «il se peut que la fermeture soit prolongée». Selon elle, l'administration américaine étudierait l'éventuelle réouverture des représentations diplomatiques et qu'il se pourrait qu'il y ait plusieurs jours de fermeture. «Le département d'Etat a donné l'ordre à plusieurs ambassades et consultas de rester fermés ou de suspendre leurs activités le dimanche 4 août… par précaution pour nos employés et ceux qui pourraient visiter nos bâtiments», précise la note du département d'Etat. «Lorsque les conditions le justifient, le département d'Etat prend des mesures de ce type afin d'assurer la sécurité, sans justifier du type de menace ni des considérations sécuritaires à prendre». Par ailleurs, selon le communiqué du Département américain, «les informations actuelles suggèrent qu'Al Qaïda et des organisations affiliées continuent de planifier des attaques terroristes aussi bien dans la région qu'au-delà, et qu'elles pourraient concentrer leurs efforts sur la conduite d'attaques dans la période comprise entre aujourd'hui et la fin du mois d'août». Vendredi, Washington a émis une alerte internationale en direction de leurs ressortissants, selon laquelle Al-Qaïda pourrait commettre plusieurs attentats terroristes durant le mois d'août, notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Selon le communiqué, ces attaques pourraient être lancées à partir de la péninsule d'Arabie. Selon l'Agence Reuters, les responsables américains ont refusé de fournir des détails supplémentaires au sujet des renseignements qui les ont amenés à fermer leurs missions diplomatiques et d'émettre l'alerte aux voyageurs dans le monde entier. De son côté, le ministère des Affaires étrangères algérien n'a pu être joint. Le «principe de réciprocité» va-t-il être instauré par les autorités nationales? Bruxelles prudente Un porte-parole de l'Union européenne a indiqué que l'union va prendre «toutes les précautions nécessaires» après la fermeture annoncée de certaines ambassades américaines au Proche-Orient. «Nous sommes conscients de la décision des Etats-Unis et nous sommes en contact avec nos homologues américains», a déclaré Alexandre Polack. «Les délégations de l'UE dans la région concernée sont en contact avec les ambassades américaines». Le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Ed Royce, a déclaré vendredi qu'Al Qaïda semblait être liée à la menace qui a entraîné la fermeture des ambassades. A ce stade, a précisé le porte-parole de la Commission européenne, l'UE n'a pas de preuve d'une menace quelconque concernant spécifiquement les délégations de l'UE à l'étranger, mais, a-t-il dit, «nous prenons toutes les précautions nécessaires». Il n'a pas donné de précisions. Le service diplomatique de l'Union européenne compte 3400 personnes et 139 délégations dans le monde entier.