L'activité commerciale en Algérie a augmenté durant le 1er trimestre 2013 selon l'ensemble des commerçants grossistes, contrairement aux détaillants qui ont relevé un recul, indiquent un sondage de l'Office national des statistiques (ONS). La hausse de l'activité selon les grossistes a concerné notamment le commerce des matières premières et demi produits, alors que le recul chez les détaillants a touché beaucoup plus le commerce des textiles, l'agroalimentaire, les combustibles et lubrifiants. En revanche, le commerce multiple et la droguerie, quincaillerie, appareil électroménager et parfumerie" (D.Q.A.E.M.P) sont restés stables selon les détaillants. L'activité commerciale devrait s'améliorer durant les mois prochains, prévoient les grossistes et les détaillants puisqu'ils s'attendent à une hausse de l'activité et des prix de vente. Le conditionnement des produits commercialisés sur le marché algérien est jugé ''appréciable'' par près de 60% des détaillants, tandis que les grossistes le jugent "moyen". Les produits commercialisés sont de "bonne qualité" D'une manière générale, la majorité des opérateurs (détaillants et grossistes) s'accordent à dire que les produits fabriqués localement sont ''de bonne qualité''. D'une manière générale, la qualité des produits commercialisés sur le marché algérien "est bonne" selon 83% des commerçants grossistes et plus de 95% des détaillants, selon le sondage mené auprès des professionnels du secteur du commerce, réalisée durant le 1er trimestre 2013. Par ailleurs, la demande en produits commercialisés a augmenté selon les concernés par l'enquête qui a touché 533 entreprises dont 255 entreprises publiques et 278 entreprises privées. La hausse a touché essentiellement le commerce des combustibles et lubrifiants et le commerce multiple. Les prix de vent par contre ont baissé selon les grossistes, touchant également le commerce des combustibles et lubrifiants et le commerce multiple. En revanche, ils ont augmenté selon les détaillants, notamment pour le commerce de la D.Q.A.E.M.P et les textiles, habillement et cuirs. L'enquête note que la majorité des grossistes et détaillants sondés disposent de leurs propres moyens de transport. Cependant, plus de 39% des premiers, et plus de 41% des seconds ont déclaré avoir rencontré des difficultés de transports notamment pour les machines et matériaux d'équipement. L'état de la trésorerie est jugé "mauvais" par 45% des grossistes enquêtés et de près de 23% des détaillants, notamment ceux des textiles, habillement et cuirs et des matières premières et demi produits. Cependant, près de 70% des grossistes et plus de 80% des détaillants ont recouru à des crédits bancaires, et près de 40% des grossistes et 73% des détaillants ont eu des difficultés à les contracter. Lourdeur des formalités d'acquisition de la marchandise La plupart des détaillants et certains grossistes se plaignent, par contre, des délais d'approvisionnement qui sont longs, de l'éloignement en plus de la dispersion des centres d'approvisionnements ainsi que de l'indisponibilité de marchandises et de la lourdeur des formalités d'acquisition des marchandises. Plus de 74% des commerçants grossistes et 77% des détaillants ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stocks de produits. La rupture a touché pratiquement toutes les branches, mais elle est plus importante pour les combustibles et lubrifiants, les matières premières et demi-produits ainsi que le commerce des machines et matériel pour équipements. Plus de 38% des commerçants grossistes et près de 43% des détaillants se sont approvisionnés auprès du secteur privé uniquement. Les plus concernés sont les commerçants des machines et matériaux d'équipements et les textiles et cuirs. Par contre, l'enquête note que près de 49% des grossistes et plus de 26% de détaillants se sont approvisionnés auprès des secteurs public et privé à la fois notamment le commerce de l'agroalimentaire, des matières premières et demi-produits. Plus de 47% des grossistes et plus de 42% des détaillants ont jugé les prix d'acquisition des produits plus élevés, alors que le reste des sondés pensent que les prix sont plus stables notamment ceux de l'agroalimentaire. Plus de la moitié des commerçants grossistes et près de 75% des détaillants ont acheté leurs marchandises en première main, à l'exception des commerçants de matières premières et demi produits, des textiles et du commerce multiple, qui ont déclaré avoir acheté leurs marchandises en deuxième et troisième main. Le taux de satisfaction des commandes de produits est inférieur à 50% par rapport aux besoins exprimés selon 59% des grossistes, notamment ceux des matières premières et demi produits. En revanche, il reste supérieur à 50% selon près de 60% des détaillants, notamment ceux de l'agroalimentaire et commerce multiple.