Le conditionnement des produits commercialisés sur le marché algérien est jugé ''appréciable'' selon la majorité des opérateurs, qui témoignent également de ''la bonne qualité'' des produits fabriqués localement. D'une manière générale, la qualité des produits commercialisés sur le marché algérien "est bonne" selon 86% des commerçants grossistes et des détaillants, et près de 76% des commerçants grossistes et 84% des détaillants ont de "bonnes appréciations" sur le conditionnement des produits, indiquent les résultats d'une enquête d'opinion menée auprès des professionnels du secteur du commerce réalisée durant le 3è trimestre 2012 par l'ONS. Par ailleurs, malgré la hausse des prix, la demande en produits commercialisés est relativement en hausse selon les grossistes et les détaillants touchés par l'enquêté. Cette évolution haussière a concerné notamment le commerce des "matières premières et demi produits" et le commerce divers. Cependant, la demande est restée stable pour le commerce des "textiles-habillement-cuirs", des "machines et matériels pour équipements" ainsi que le commerce "multiples", précise l'enquête qui a touché 533 entreprises commerciales dont 255 publiques et 278 privées. Les prix de vente ont augmenté, d'une manière générale, selon les détaillants et ont touché essentiellement le commerce des "machines et matières premières", les grossistes par contre ont jugé que les prix de vente sont restés stables. L'enquête note que la majorité des grossistes et près de 20% des détaillants disposent de leurs propres moyens de transport. Cependant, plus de 12% des premiers, et plus de 28% des seconds ont déclaré avoir rencontré des difficultés de transports. L'état de la trésorerie est jugé "moyen" par 92% des grossistes enquêtés et reste mauvais selon 65% des détaillants. Cependant, plus de 70% des grossistes et près de 30% des détaillants ont recouru à des crédits bancaires, et la majorité des concernés a rencontré des difficultés à les contracter. En général, l'activité commerciale en Algérie a augmenté durant le 3è trimestre 2012 selon l'ensemble des commerçants grossistes, contrairement aux commerçants au détail qui ont relevé une baisse. Ce recul de l'activité commerciale en 2012 a plus concerné l'agroalimentaire, le "textiles-habillement-cuirs" et le commerce divers. En revanche, ceux des "machines et matériel pour équipements", des "matières premières et demi-produits" et "droguerie, quincaillerie, appareil électroménager et parfumerie" (D.Q.A.E.M.P) ont connu des hausses. Quant au reste des branches, l'activité est restée stable, selon l'ONS. L'activité commerciale devrait enregistrer une tendance haussière durant les mois prochains, prévoient les grossistes de l'agroalimentaire et ceux du commerce ''multiples'', contrairement aux détaillants, notamment des matières premières et demi produits, qui préconisent une baisse. S'agissant des prix, la majorité des grossistes et détaillants prévoient une stabilité de leurs prix de vente, ajoutent encore l'enquête. La plupart des détaillants et certains grossistes se plaignent, par contre, des délais d'approvisionnement qui sont longs, de l'éloignement en plus de la dispersion des centres d'approvisionnements ainsi que de l'indisponibilité de marchandises et de la lourdeur des formalités d'acquisition des marchandises. Plus de 70% des commerçants grossistes et 90% des détaillants ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stocks de produits. La rupture a touché pratiquement toutes les branches, mais elle est plus importante pour les combustibles et lubrifiants, les matières premières et demi-produits ainsi que le commerce des machines et matériel pour équipements. Plus de 66% des commerçants grossistes et près de 75% des détaillants se sont approvisionnés auprès du secteur privé uniquement. Les plus concernés sont les commerçants de l'agroalimentaire, les machines et matériaux d'équipements ainsi que le commerce multiples et divers. Par contre, l'enquête note que près de 25% des grossistes et près de 11% de détaillants se sont approvisionnés auprès des secteurs public et privé à la fois notamment le commerce de la "D.Q.A.E.M.P" et le commerce de "textile-habillement-cuirs". Plus de 21% des grossistes et plus de 15% des détaillants ont jugé les prix d'acquisition des produits plus élevés, alors que le reste des enquêtés pensent que les prix sont plus stables. La majorité des commerçants ont acheté leurs marchandises en première main, à l'exception des commerçants des textiles et du commerce divers qui ont déclaré avoir acheté leurs marchandises en deuxième et troisième main. Le taux de satisfaction des commandes de produits est inférieur à 50% par rapport aux besoins exprimés selon 75% des grossistes, notamment ceux de l'agroalimentaire. En revanche, il reste supérieur à 50% selon près de 40% des détaillants, notamment ceux des combustibles-lubrifiants.