Malgré la crise financière qui secoue le club phare des Zibans, celui-ci n'en continue pas moins de réaliser de très bons résultats. La première place qu'il partage avec le doyen des clubs témoigne de toute la volonté de la bande à Saïd Hedjaz de réaliser le voeu de toute une population avide de décrocher son premier titre national. L'ossature de l'équipe est composée de jeunes handballeurs de capacités techniques et tactiques avérées. Les Vert et Noir sont ambitieux et ont toujours figuré dans le lot des équipes robustes. L'USBiskra a de tout temps honoré la ville de Biskra et la région des Zibans, et a été un digne ambassadeur sur tous les terrains où elle a évolué rappelant sur ce registre, son honorable participation à la Coupe arabe au Maroc. Parallèlement, une relève de valeur est en gestation où elle joue les premiers rôles dans la Ligue du Sud et ne tardera pas à venir renforcer l'équipe fanion. Aujourd'hui, avec la mort programmée du football, cette discipline peut rendre la fierté de toute la ville de Biskra, surtout si elle trouve le soutien moral et financier. Le président de la section, M.Tayeb Aït Kaci et son groupe, promettent à leurs fans de tout faire pour que la deuxième phase du championnat, qui se déroule sous forme de tournois play-off, soit meilleure que le premier et même la possibilité d'aller plus loin dans la coupe d'Algérie où elle est qualifiée. Tout le monde est unanime pour dire que la première phase fut pour le staff technique l'occasion de parfaire la cohésion du groupe et de mettre au point un stratagème. Cependant, l'avenir du club s'annonce sombre et flou, en raison de la sourde oreille des élus locaux à son égard. Sinon, comment expliquer l'attitude des collectivités locales depuis le début de la saison, le club n'ayant reçu à ce jour qu'une subvention de 400 millions de centimes versée par le Fonds de wilaya et de leur principal sponsor, Enicab, en septembre dernier. Peut-on gérer un club de division excellence, de la trempe de l'USBiskra avec pareille somme, un club composé de quatorze joueurs seniors et seize joueurs juniors, et dont les dépenses mensuelles rien que pour les salaires, sont estimées à 150 millions de centimes? Le premier responsable du club, Tayeb Aït Kaci est très déçu de la situation que traverse l'USBiskra et qui n'a que trop duré : «Je peux vous dire seulement que les voyants sont au rouge, la sonnette d'alarme a été tirée, désormais la balle est dans le camp des élus et responsables locaux et également des grands entrepreneurs de la ville de Biskra qui n'ont pas bougé le petit doigt pour nous aider à l'exception de l'apport du Fonds de wilaya et de celui de notre principal sponsor, Enicab, qui ne représentent cependant qu'une goutte dans la mer. Prenez le cas d'autres équipes de moindre envergure et qui sont pourtant bien prises en charge par leurs responsables locaux. Enfin, je tiens à dire qu'en cas de forfait général du club, je n'en suis pas responsable. Tous les responsables de la ville de Biskra, élus et autorités, sont au courant de la crise qui secoue notre club, même M.le wali est au courant de cette situation et d'ailleurs, c'est ce qui a compromis notre participation à la Coupe d'Afrique». Un appel est encore lancé aux décideurs et responsables locaux. Aït Kaci et son groupe sont armés de bonne volonté afin de réaliser de belles choses, l'équipe est aguerrie et possède des atouts vraiment convaincants.