Il n´est pas facile de passer à la télé quand on s´appelle Islam. C´est ce qui est arrivé au petit Islam, d´origine algérienne, le 16 février dernier. Alors que le Conseil supérieur de l´audiovisuel français s´apprête à mesurer la diversité sur les chaînes de télévision, l´une d´elles, «Gulli» fait, d´ores et déjà, parler d´elle. En mal. La chaîne jeunesse a, en effet, été prise en flagrant délit de discrimination, en écartant un enfant d´un de ses jeux, parce qu´il s´appelait Islam. Celui-ci devait participer à des essais à son émission préférée, In ze boîte. Mal lui en prit. Il s´est vu refuser l´accès en raison de son prénom: «Il y a un problème, votre fils ne peut pas garder son prénom. S´appeler Islam, c´est comme porter un voile pour une fille», a déclaré une dame à la mère de l´enfant. Un autre employé de la boîte de production lui aurait ensuite dit qu´il représentait une religion qui n´est pas aimée des Français. Pour sauver la face, les casteurs proposent alors de rebaptiser Islam avec «un autre prénom arabe comme Mohamed ou Sofiane». La mère refuse et Islam ne sera jamais rappelé. Les parents de l´enfant ont décidé de porter plainte auprès du procureur de la République. Qui a dit que la France est le pays de l´égalité?
