L'affaire de l'assassinat, le 26 juillet 2002, du journaliste Mourad Belkacem Nacer de Canal Algérie, retrouvé ligoté et lacéré de coups de couteau dans son placard, a trouvé son épilogue après une méticuleuse et longue enquête menée par la division Centre et la section des atteintes aux personnes de la sûreté de la wilaya d'Alger.B.N. (28 ans) et les trois autres acolytes ont été présentés, hier, devant la justice pour association de malfaiteurs, recel et assassinat. Après les aveux du prévenu B.N. qui purgeait une peine de 2 ans pour vol avec effraction et ceux des autres complices, il s'est avéré que «le mobile du crime n'était autre que le vol de la voiture et des documents appartenant à la victime». Selon les propos du criminel, «la victime aurait invité celui-ci à son appartement et l'idée du crime aurait mûri après la consommation de drogues et d'alcool». Les services de la PJ n'ont écarté aucune piste et exploité tous les indices relevés sur les lieux du crime. Le milieu familial, professionnel ainsi que toutes les connaissances de la victime étaient la première piste exploitée, sans succès. Devant la constatations du vol du véhicule et suite aux révélations de l'épouse de la victime, les éléments de la PJ ont axé leurs efforts sur la piste du trafic de véhicules. C'est alors que le 12 mars de cette année, C.M. (40 ans), repris de justice, a été interpellé à bord de la Clio volée à Meftah. Après le constat de la falsification des documents, ce dernier a avoué et dénoncé ses acolytes. Il révélera que le véhicule a «été vendu pour la modique somme de 12 millions de centimes». Remonter la filière a été une tâche difficile pour les policiers qui sont arrivés, de fil en aiguille, à arrêter le criminel. Il a fallu impliquer les instances judiciaires pour sortir le criminel de prison où, selon lui, «il s'était caché pour fuir les enquêteurs». Une ruse qui n'a pas servi à grand-chose devant l'abnégation des éléments de la division Centre de la PJ de la sûreté de la wilaya d'Alger.