Pour une parcelle d'étage dans un immeuble squatté, un homme est mort. L'assassinat, le 16 avril 2002, de R.A, âgé de 31 ans et sans profession, au 2, Rue Amara Rachid (Place des Martyrs) trouvé gisant dans une mare de sang après que ses assassins lui ont coupé la jugulaire gauche et asséné trois coups de couteau au dos et à la poitrine, a trouvé son épilogue à la suite d'une méticuleuse et rapide enquête menée par la brigade criminelle de la division centre et la section des atteintes aux personnes de la sûreté de la wilaya d'Alger. T.Y. (28 ans) et son frèreT. K. (31 ans), auteur du crime ainsi que son épouse, B. S., une fille aux moeurs légères, ont été présentés, le 20 avril, au parquet de Bab El-Oued qui les a écroués pour homicide volontaire. Le corps de la victime a été découvert deux jours après le forfait par un employé d'un magasin proche du lieu du crime attiré par une odeur nauséabonde. Les auteurs du crime avaient tenté, dans un premier temps, de nier les charges retenues contre eux avant que T.Y. ne se mette à avouer devant les preuves accablantes des éléments de la sûreté de la wilaya d'Alger qui n'a ménagé aucun effort pour résoudre cette affaire en 72 heures. Les premières constations ont permis de déduire que le crime a été commis à l'intérieur de la chambre de la victime au 5e étage d'un immeuble sinistré, où il avait trouvé refuge après que sa famille l'eut renié pour avoir voulu épouser une fille aux moeurs légères. Leur forfait accompli, les criminels ont essayé dans un premier temps de camoufler leur crime en enveloppant la victime dans une couverture pour la jeter dans les égouts. Mais devant le petit diamètre des canalisations ils ont alors tenté de dissoudre le corps à l'aide d'acide. Cet acte trouve son mobile dans le fait que la victime était gênante pour leurs acolytes proxénètes. D'ailleurs, le jeune frère, T. Y. était connu des services de police pour plusieurs crimes de droit commun, entre autre vols, inceste...Le crime était le meilleur moyen pour s'approprier tout l'immeuble et s'adonner à leur commerce favori. Les investigations ont permis de retrouver dans la chambre de T. K. un volet de la carte d'identité de la victime que les acolytes ont essayé de brûler pour faire disparaître toute trace qui aurait permis l'identification de la victime. En outre, l'arme du crime, retrouvée chez un vieillard, habitant au Val d'Hydra et qui est l'amant de B. S. a permis d'écrouer les trois assassins. Encore une fois la PJ des services de la sûreté de la wilaya d'Alger se sont montrés de fins limiers. Ce qui devrait inciter les éventuels criminels à réfléchir à deux fois avant de commettre l'irréparable.