Djoudi n'a qu'un seul interlocuteur en matière de licence, en l'occurrence OTH, la maison mère d'OTA. L´affaire Djezzy est toujours d´actualité et rien n´a encore été réglé. L´Algérie campe toujours sur ses positions. La dernière déclaration de Karim Djoudi, le ministre des Finances, en marge d´une séance de questions orales au Conseil de la nation, montre clairement que l´Algérie n´est pas prête à faire de concession! Karim Djoudi a, en effet, affirmé jeudi à Alger, que Orascom Telecom Holding (OTH) est le seul interlocuteur de l´Algérie dans les discussions pour le rachat de Djezzy, écartant la possibilité d´associer le russe Vimpelcom, nouveau actionnaire d´OTH dans ces négociations. «Nous avons, en ce qui concerne le rachat Orascom Télécom Algérie (OTA), un seul interlocuteur en matière de licence, en l´occurrence OTH, la maison mère d´OTA», a déclaré le ministre sur un ton ferme et déterminé. Pour ce qui est de la fusion du géant russe Vimpelcom avec l´italien Wind Telecom qui détient 51% d´OTH, le ministre assure que l´Algérie n´a aucun droit de regard sur cette fusion. «Nous n´avons pas à intervenir dans ce genre d´opérations (financières) et nous n´avons pas à les apprécier, ni à intervenir dans le choix des actionnaires des sociétés étrangères», a tenu à préciser le ministre. Il faut rappeler que le contentieux entre le gouvernement algérien et Djezzy avait débuté l´été dernier au lendemain des négociations qui avaient débuté entre le groupe OTH, avec les Sud-Africains MTN. Naguib Sawiris voulait, de ce fait, vendre dans un premier temps sa filiale aux Sud-Africains, avant de se rabattre sur les Russes de Vimpelcom. Mais c´était sans compter sur la ténacité du gouvernement algérien qui a fait valoir son droit de préemption. Même Dmitri Medvedev et Jacob Zuma, respectivement présidents de la Fédération de Russie et de l´Afrique du Sud n´ont pas réussi à faire infléchir la position du gouvernement. Aucun accord à l´amiable n´a été trouvé par le gouvernement avec OTH sur la revente de sa filiale algérienne. Naguib Sawaris ayant fixé le prix aux alentours de 8 milliards de dollars. Ce qui est nettement supérieur à celui que le gouvernement algérien semble prêt à débourser. Il est de moitié moins. Voire davantage. Certaines sources situent l´offre à 2 ou 3 milliards de dollars. Pour mettre fin à cette polémique et trouvé une solution légale, un cabinet français Sherman and Sterling LLP a été retenu par le ministère des Finances. Sherman and Sterling LLP est chargé de l´accompagner dans l´opération d´évaluation du prix de cession d´OTA. Djezzy, deviendra-t-elle une entreprise nationale? La question reste en suspens.