Messahel va recevoir le ministre britannique pour évaluer l'état de la coopération bilatérale. C´est demain qu´aura lieu à Alger, la 5e session du comité bilatéral algéro-britannique, qui portera sur une évaluation des relations entre les deux pays et au cours de laquelle chacun dressera un tableau sur les points d´intérêt commun sur le plan politique, régional et international. La session, qui sera coprésidée par M.Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, et M.Alistair Burt, ministre d´Etat britannique chargé de l´Afrique du Nord et du Moyen-Orient, ne manquera pas de consacrer une grande partie des discussions aux événements qui prévalent actuellement en Libye, nous ont confié des sources très bien informées, A cet effet, sera évoqué le rôle que l´Algérie pourra éventuellement jouer dans ce contexte, surtout que maintenant la rébellion libyenne est en passe de devenir l´allié irréductible de ce qu´on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique et nul n´ignore les efforts notoires de l´Algérie dans la lutte antiterroriste. Une question qui intéresse les Britanniques dans la mesure où ils sont désormais impliqués dans le conflit libyen, mais qui intéresse aussi les Français et les Américains qui, par leur représentants officiels et diplomatique, n´ont jamais hésité à saluer la détermination et l´engagement de l´Algérie. Aujourd´hui encore, notre pays devra s´imposer davantage sur la scène internationale du fait que ses frontières ne sont plus à l´ abri de la nébuleuse qui tentera certainement des infiltrations de ses éléments ou une transaction et un acheminement d´armes. Et C´est, évidemment, l´intervention militaire coalisée d´une quinzaine de pays dont certains arabes qui a compliqué l´équation de la lutte antiterroriste. Pour l´Algérie, il n´est certainement pas question de revenir aux années noires ayant prévalu durant plus de 15 ans. Le fait donc est primordial pour l´Algérie qui va clairement dire son point de vue lors de cette rencontre et exposer les graves conséquences que le pays pourrait subir à l´avenir dans le cas où une solution politique en Libye serait écartée. Il va sans dire que cette réunion permettra d´avoir une vue appropriée et pourquoi pas, concluante sur tous les plans et particulièrement la question sécuritaire au Sahel. Ces consultations bilatérales instituées depuis 2006 sont une occasion pour les deux délégations d´introduire des initiatives communes dans le règlement des questions d´intérêt commun. Aux termes d´une visite de travail de M. Burt à Alger le 11 novembre dernier, M.Messahel avait fait état d´une convergence de vues totale entre l´Algérie et le Royaume-Uni sur la question de la lutte contre le terrorisme dans la région, soulignant: «Nous avons exposé notre position et approche sur la voie que nous devons suivre, en tant que pays de la région, pour lutter contre le phénomène du terrorisme au Sahel, et quelle est la place de nos partenaires européens et autres dans ce qui peut être apporté comme moyens d´accompagnement aux pays de la région dans la lutte antiterroriste.» De son côté, M.Burt, tout en saluant le rôle incontestable de l´Algérie dans la lutte contre le terrorisme, admettait que le terrorisme constituait une menace pour tout le monde et affirmait, devant la presse, que son pays partageait l´avis de l´Algérie concernant la nécessité de criminaliser le paiement de rançons aux terroristes, en mettant l´accent sur l´importance cruciale de l´échange du renseignement. Il est certain que les Britanniques prendront en considération la position de l´Algérie sur les événements de Libye, ont confié nos sources.